L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) a animé un point de presse le vendredi 2 juin 2017 à Ouagadougou. L’objectif étant d’éclairer l’opinion publique sur les missions de son fonctionnement mais aussi de faire le point sur son dernier rapport rendu publique il y’a quelques jours.
Le contrôleur général d’Etat de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga a livré à la presse ce vendredi 2 juin 2017 à Ouagadougou les grandes lignes du dernier rapport en date de son institution. Au cours des échanges, il a tenu à lever toutes les équivoques surtout celle relative à la confusion liée aux malversations financières constatées à la présidence du Faso. En effet, le rapport de l’ASCE-LC publié la semaine dernière concerne la gestion 2014 et antérieure. Il ne prend donc pas en compte la gestion de l’ex président de la transition. Les allégations sur des supposées malversations de Michel Kafando à Kosyam relèvent d’une pure confusion. Cette confusion trouve sa source selon Luc Marius Ibriga dans le retard accusé par l’ASCE-LC dans la publication de son rapport.
La transition a déjà fait l’objet d’un audit mais selon le contrôleur général d’Etat, la présidence du Faso n’a pas été concernée. « L’audit de la transition a concerné les ministères, les institutions, les sociétés d’Etat mais la présidence n’a pas été audité pour la période de la transition », précise le premier responsable de l’ASCE-LC. L’audit de la présidence du Faso a même été demandé par l’ancien président de la Transition, Michel Kafando, ajoute Luc Marius Ibriga.
Ce rapport de 2015 devrait être remis normalement en 2016. Mais tout compte fait, le contrôleur d’Etat a indiqué que le prochain rapport, celui de 2016 couvrira la gestion 2015 de la présidence du Faso c’est-à-dire que la gestion de la présidence sous le président Kafando sera passé au peigne fin.
Le dernier rapport de l’ASCE-LC révèle des malversions de plus de 31 milliards de francs CFA commises par 28 structures de l’Etat entre 2012 et 2014. Ce rapport a aussi une valeur pédagogique car il pointe du doigt les manquements observés dans la gestion organisationnelle et financière des structures contrôlées.
Cependant Luc Marius Ibriga et ses collaborateurs insistent sur les missions de l’ASCE-LC. Pour eux, il faut séparer le travail de l’ASCE avec le travail de la sanction. La sanction est de deux ordres : administrative et judiciaire. La sanction administrative c’est quand nous transmettons le rapport aux autorités ». « la mission de l’ASCE-LC consiste à investiguer et à réunir les preuves. Il revient à la justice, au gouvernement et l’autorité hiérarchique de prendre les mesures qui sied ».
Pour terminer, le patron de l’ASCE-LC a indiqué que désormais il y’aura un contrôle de la gestion du gouvernement à chaque année écoulée.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info