Droits des enfants : Save the children se dresse contre les inégalités de chance
Dans le but de lutter pour les droits de tous les enfants, notamment les plus démunis et marginalisés, l’ONG Save the Children a initié une campagne dénommée, « Aucun enfant oublié ». Ladite campagne lancée le mardi 3 mai 2016 à Ouagadougou, a été parrainée par le Moogho Naaba Baongo en compagnie de l’un de ses ambassadeurs, l’artiste musicien Smarty.
Au Burkina Faso, les disparités socio-économiques font que des groupes entiers de la population demeurent systématiquement oubliés. Dans cette catégorie, figurent en général les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. Selon le rapport de Save The Children, en 2014, 1.3 millions de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire et en 2013, le taux de mortalité maternelle représentait l’un des plus élevés au monde (400 pour 100000 naissances). C’est pourquoi la campagne « Aucun enfant oublié » lancée ce 3 mai à Ouagadougou, vise à aider le gouvernement et ses partenaires à réduire ces inégalités au Burkina Faso afin d’avancer vers l’atteinte des objectifs du développement durable. Il faut noter que cette ONG a œuvré auprès des autorités pour l’adoption de la loi portant sur la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, mise en œuvre depuis peu au Burkina Faso.
Cette 2ème campagne s’étalera sur 3 années au cours desquelles Save The Children, avec l’appui de ses partenaires, défendra la cause des enfants marginalisés. Selon le Directeur pays pour Save The Children Burkina, Salif Konaté, cette campagne est la suite d’un travail entamé depuis plusieurs années. « Cette année précisément, Save the Children dans sa stratégie, va travailler dans le domaine de la santé sans oublier les autres domaines que sont l’éducation et la protection qui seront étalés sur les prochaines années », a-t-il indiqué. En effet, l’organisation va beaucoup s’investir durant cette année 2016 dans le domaine de santé en conservant les acquis que sont la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. En 2017, elle se penchera sur la protection des enfants en luttant contre toute forme de marginalisation des enfants. Et lors de la dernière année, en 2018, elle va se pencher sur la question de l’éducation.
A travers cette action, l’organisation appelle les gouvernants à assurer 3 garanties à tous les enfants. Il s’agit notamment d’un financement équitable, d’une égalité de traitement et de responsabilité. Elle recommande entre autres l’assurance d’une augmentation des recettes publiques en santé et en nutrition en veillant à ce que celles-ci profitent en premier lieu aux groupes les plus vulnérables et marginalisés. L’accroissement des financements spécifiques aux actions en direction des enfants les plus marginalisés, l’assurance d’une augmentation du nombre de formations sanitaires ciblant en priorité les zones desservies, la ratification des conventions relatives aux plaintes et aux travailleurs domestiques ainsi que la formalisation des écoles coraniques, figurent parmi ces recommandations.
Pour le Directeur pays pour Save The Children Burkina, si aucune action n’est menée dans ce sens, les enfants les plus marginalisés au monde n’auront pas accès aux soins de santé, à la nourriture et à l’éducation dont ils ont tant besoins.
Plus de 70 pays à travers le monde ont lancé la campagne le 26 avril dernier.
Bernadette Dembélé