Faire de la libre circulation des personnes une réalité : La CEDEAO forme le personnel de ses Etats membres

Cette session de formation s’inscrit dans le cadre de faire de la libre circulation des personnes dans la Zone CEDEAO, une réalité

La CEDEAO en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prône la libre circulation des personnes au sein de son espace. Elle met en œuvre un projet sur la libre circulation des personnes et sur la migration en Afrique de l’Ouest. A cet effet, les représentants des 15 Etats de la CEDEAO se sont donné rendez-vous à Ouagadougou pour une formation sur le protocole de 1979. La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, a eu lieu ce mardi 16 mai 2017.

« On ne peut pas aujourd’hui dissocier le phénomène migratoire de l’histoire de nos Etats » le ministre de la fonction publique, Clément Sawadogo

L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus mobiles d’Afrique. En mai 1979, un protocole sur la libre circulation de la CEDEAO a été approuvé afin d’améliorer la compréhension commune des problèmes de sécurité régionale et de mobilité transfrontalière dans la région. C’est dans le but d’améliorer la capacité et la coordination du personnel des 15 Etats membres de la CEDEAO vers une mise en œuvre intégrale de ce Protocol de 1979 sur la libre circulation des personnes dans les 15 Etats membres que cette formation a été initié. L’objectif général de la formation est donc de former les fonctionnaires gouvernementaux travaillant sur les questions des migrations liées à la libre circulation et à la migration professionnelle afin de s’assurer que les Etats membres respectent les exigences du protocole de la CEDEAO et que des actions appropriées soient prise par la suite pour sa pleine mise en œuvre.  

A ce jour, des progrès importants ont été enregistrés mais des efforts restent à faire notamment sur le droit de séjour et le droit d’établissement.

Les participants venus des 15 Etats membres de la CEDEAO

Pour le ministre de la fonction publique, Clément Sawadogo « On ne peut pas aujourd’hui dissocier le phénomène migratoire de l’histoire de nos Etats. Cependant, différents obstacles empêchent la libre circulation effective des personnes et des biens. Ces obstacles doivent être levés. Du point de vue de la législation, il n’y a pas d’obstacles au Burkina Faso pour l’installation de personnes des autres pays de la CEDEAO qui souhaitent s’y installer.

Le chef de mission de la migration et libre circulation de la CEDEAO, le Dr Tony Luka Elumelu

Pour lever ces obstacles, cette formation s’inscrit dans la dynamique. Il s’agit d’améliorer les connaissances de ces fonctionnaires gouvernementaux œuvrant pour la libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO sur les principes clés de protocole en vue de faciliter sa mise en œuvre.

Le chef de mission de la migration et libre circulation de la CEDEAO, le Dr Tony Luka Elumelu, se réjouit de cette formation car pour lui « l’objectif, c’est de les aider à comprendre ces principes pour qu’au-delà de l’entrée dans un pays, qu’on puisse également assurer le droit d’établissement et le droit de résidence dans les pays où se déplacent les personnes. Certaines questions nouvelles doivent également être assimilées par ceux qui s’occupent d’appliquer la loi en matière de migration »

30 fonctionnaires gouvernementaux bénéficieront de cette formation qui durera 72h. A l’issue de la session, ceux-ci deviennent à leur tour des formateurs. Ils sont appelés à restitués la formation au niveau de leurs Etats respectifs.

Une photo de famille a permis d’immortalisé l’évènement

Quant aux Etats membres, Il est attendu de leur part, une contribution franche qui permettra de valider le manuel sur la libre circulation.

Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info

 

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