Festival de la Culture Dagara (FESCUDA) 2016

Festival de la Culture Dagara

(FESCUDA) 2016

« Le FESCUDA est victime de son propre succès » !

« Promouvoir la musique burkinabè en général et celle dagara en particulier ». C’est l’objectif ainsi visé par la 5e édition du Festival de la culture dagara (FESCUDA) qui se tient cette année du 06 au 08 mai 2016 à la maison du Peuple, à Ouagadougou. Sous la présidence de son Excellence Monseigneur Der Raphaël Dabiré, évêque de Diébougou, le FESCUDA se penche cette année sous le thème du matriarcat en pays dagara.  Des rues marchandes, une conférence, des soirées culturelles, des animations musicales constituent l’ossature de ce festival annuel du dagara land.

Festivalier dagaraIl est 11h15 lorsque nous franchissons la cours de la maison du Peuple à Ouagadagou. À l’évidence, ce 07 mai 2016 est un jour pas comme les autres quand nous jetons un coup d’œil furtif sur le côté ouest de la cours. À quelques pas de marches, voici quelques personnes s’affairant à meubler leurs stands sous l’œil vigilant de policiers assis à l’ombre. C’est le Festival de la culture dagara (FESCUDA). Des vêtements traditionnels, de la boisson moderne, et plus loin encore un petit marché où l’on retrouve bientôt des mwèlikè ou beignets accompagnés de sauces feuilles et la viande de chien communément appelé ministre de la défense par les initiés.

L’association Fa-i-touara est à sa troisième participation au FESCUDA. Selon l’exposante Mme Bèhirèmè Angèle Méda, cette association forte d’environ 3000 femmes est venue présenter des pagnes et boubous dagara, des produits transformés locaux et ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction : « Nous sommes satisfaits. Même si on n’a pas de bénéfices, on quand même présenté notre association. » Une satisfaction certainement partagée par Serge Dabiré, le promoteur dudit festival, qui révèle l’innovation majeure de cette présente édition du FESCUDA : « Il faut dire qu’avant, on avait l’habitude d’organiser un concert (payant) dans la maison du Peuple mais cette année, ce sera un concert ouvert et gratuit pour tout le monde. Une manière de montrer encore, avec les différentes communautés, la culture dagara et le brassage culturel. » Une raison pour Dieudonné Poda, visiteur, de se rappeler sa culture : « C’est une très bonne initiative en ce sens que ça nous permet, nous autres Dagara, de nous rapprocher de notre culture, de nous rappeler ce que nos grands-parents ont tant conservé jalousiement pour la bonne cause. » Et pour justement ce dernier, « le FESCUDA est victime de son propre succès ».

Le FESCUDA, bientôt sur l’échelle internationale

Même si l’affluence ne répond pas encore aux attentes des exposants en cette fin de matinée du 07 mai 2016, Mme Donmèminou Florence Hien, étudiante, invite toutes les communautés présentes à Ouagadougou à faire le déplacement de la maison du Peuple ne serait-ce que pour déguster ses brochettes, frittes et surtout le djodjo : « C’est une sauce qui est faite à base de feuilles d’oseilles et de courges avec de l’arachide. Et c’est très bon, ça se mange avec ou sans le tôt. »

Et le vœu le plus cher du promoteur, Serge Dabiré, c’est de rendre ce festival à l’avenir international.

En rappel, le Festival de la culture dagara (FESCUDA) a été créé en 2010 par Serge Dabiré dans l’objectif de promouvoir la musique burkinabè en général et la musique dagara en particulier.

Aris Yéroséo

 

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