Considéré comme l’un des pionniers du septième art marocain, Noureddine Saïl a milité pour le développement et la création de l’industrie cinématographique dans son pays et en Afrique.
Natif de Tanger, feu Noureddine Saïl était un scénariste, romancier et producteur marocain, décédé le 15 décembre 2020. Il est entré dans l’histoire de la fondation d’un cinéma national marocain par la porte de la cinéphilie en œuvrant à la valorisation du cinéma marocain et du cinéma culturel. En 1973, il crée la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, une fédération qui a joué un rôle incontestable dans la diffusion et la promotion de la culture cinématographique dans le Royaume du Maroc. Un militantisme qui va prendre une autre ampleur lorsqu’il devient directeur des programmes à la Télévision Marocaine (TVM, 1984-1986), puis directeur des programmes de Canal+Horizons (1990-2000). D’avril 2000 à septembre 2003, il devient directeur du CCM et lui donne un véritable coup d’accélérateur, plaçant le cinéma d’une manière inédite dans l’espace public. C’est également à feu Noureddine Saïl que l’on doit la création du Festival du cinéma africain de Khouribga, devenu au fil des années un rendez-vous incontournable des cinéphiles venus d’Afrique et d’ailleurs.
Lors de l’hommage posthume organisé à la mémoire du défunt à Rabat, le parterre d’intellectuels présent a salué la mémoire d’une grande personnalité qui fut parmi les pionniers de la critique cinématographique au Maroc, mettant en relief la riche contribution du défunt à la promotion de l’industrie du film et de la culture du 7ème art dans le Royaume, a indiqué quid.ma. Connu pour ses grandes qualités humaines et professionnelles, l’homme était considéré comme un grand homme, un philosophe et un pédagogue hors-pair. Pour sa part, l’écrivain et réalisateur Fouad Souiba, considérait, selon quid.ma, que le regretté Noureddine Saïl était une lumière qui a éclairé le chemin de plusieurs Marocains pour s’ouvrir sur le monde cinématographique. La directrice de l’Institut spécialisé du cinéma et de l’audiovisuel (ISCA), Asmaâ El Alaoui, a, de son côté, mis en exergue le rôle majeur joué par feu Noureddine Saïl à travers son soutien à toutes les initiatives pouvant apporter une valeur ajoutée au domaine audiovisuel marocain.
Roseline BADO