Les résultats d’une étude de grande ampleur, réalisée sur 949 personnes, viennent d’être publiés. Ils montrent des différences importantes dans la structure interne du cerveau des hommes et des femmes.
Cette image montre le cerveau « moyen » de 428 hommes et 521 femmes, après traitement par une technique dite d’imagerie par tenseur de diffusion. Cette technique permet d’observer les câbles internes du cerveau, qu’on appelle aussi substance blanche », qui permet aux différents modules du cerveau de communiquer les uns avec les autres.
Le cerveau « masculin » est principalement connecté verticalement (à l’intérieur de chaque hémisphère) et le cereau « féminin » se connecte plus horizontalement, d’un hémisphère à l’autre.
Qu’en conclure ?
Ces observations vont de pair avec le volet comportemental de l’étude, qui montre que les hommes sont plus efficaces dans le traitement spatial de leur environnement, qui fait davantage intervenir des connexions rapides au sein de chaque hémisphère, et les femmes dans le traitement des interactions sociales, des mots, des visages, tâches requérant une synchronisation des activités des deux hémisphères.
Cette étude marque une date clé car elle met en avant des résultats hautement significatifs, obtenus pour la première fois sur des échantillons vastes de sujets. Elle ne doit pas être surinteprétée. Diverses réserves et réflexions sont de rigueur, que l’on trouvera détaillées ici. En un mot, de telles images ne préjugent en rien du cerveau individuel d’un homme ou d’une femme ; ils ne précisent pas si les différentes sont innées ou acquises ; ils ne sauraient pour ces raisons (et pour d’autres) avoir une quelconque influence sur le droit à un traitement égal des hommes et des femmes, que ce soit à l’école, en milieu profesionnel ou ailleurs.
Mais une chose semble maintenant certaine : il faudra que le débat public (surtout en France, où l’on reste très en retard sur la majorité des autres pays) intègre cette notion des différences neuropsychologiques liées au sexe.