Journée mondiale de la presse  : la question sécuritaire comme plat de résistance.  

Depuis janvier 2015, les médias burkinabè s’intéressent de plus en plus aux évènements liés au terrorisme

Dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a organisé un panel le mercredi 3 mai 2017 à Ouagadougou sur le thème « Défis sécuritaires au Burkina Faso : rôle et responsabilité des médias »

Comment assurer la sécurité du journaliste, comment lui permettre d’avoir accès à l’information et comment les médias peuvent-ils contribuer dans la lutte contre le terrorisme ? tels sont entre autres les questions débattues au cours d’un panel organisé le mercredi 3 mai 2017 à Ouagadougou par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) sur le thème « défis sécuritaires au Burkina Faso : rôle et responsabilité des médias ». Ce panel s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette thématique se justifie selon le président du comité de pilotage du centre national de presse Norbert Zongo, Boureima Ouédraogo, par les différentes attaques terroristes qu’a subies le Burkina Faso de 2015 à nos jours. Et à l’en croire, face aux besoins d’information incessante des populations, les journalistes doivent désormais tenir compte de l’aspect sécuritaire dans leur travail quotidien. Et cela passe évidemment par une meilleure collaboration entre les forces de sécurité et les hommes de médias, ajoute-t-il.

Les journalistes ne se sont pas fait compter l’évènement

Comment donc informer en toute liberté sans perdre de vue le risque de créer d’autres sources de tension ? Depuis janvier 2015, les médias burkinabè s’intéressent de plus en plus  aux évènements liés au terrorisme. Cette journée du 3 mai est une occasion pour davantage les interpeller. Tout compte fait, le journaliste burkinabè doit rester dans sa ligne qui est celle d’informer le public tout en respectant les règles d’éthique et de déontologie, a affirmé le Président de l’AJB.

Ce panel a réuni des compétences diverses notamment Germain Nama de L’Evénement, Dr Rasablga Seydou Ouédraogo de Free Afrik et Capitaine Hervé Yé de la Gendarmerie nationale. Les échanges ont été modérés par le Pr Serge Théophile Balima, ancien directeur de l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la Communication (Ipermic).

Cette cérémonie a été l’occasion pour le centre national de presse Norbert Zongo, de lancer le prix de la meilleure journaliste burkinabè récompensant les professionnels féminins des médias et le prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation africain. Les dates de clôture des dépôts des œuvres sont respectivement le 30 septembre et le 30 aout.

Pour Hortense Zida, la secrétaire générale du ministère de la Communication, les médias peuvent compter sur le gouvernement

Cette année, le Burkina a été classé 41è au plan mondial et 1er en Afrique en matière de liberté de la presse. Pour Hortense Zida, la secrétaire générale du ministère de la Communication, ce classement est à saluer mais ce n’est pour autant qu’on doit baisser les bras, a -t-elle signifié. Elle ajoute que les médias peuvent compter sur le gouvernement : « Je puis assurer que le gouvernement œuvrera au renforcement du cadre règlementaire du secteur des médias et au renforcement des capacités économiques et organisationnelles des entreprises de presse dont il n’ignore pas la fragilité »

Un classement honorable selon Djezouma Sanogo,  président de l’AJB,  mais il faut craindre le risque d’un retour. Aussi souligne-t-il des menaces, des censures où des auto censures ont été constatées ces derniers temps. A cela s’ajoute le fait que certains journaux ne paraissent plus par manque de moyens financiers. Les factures impayées de l’Etat expliqueraient cette situation.

 

Alfred Sié KAM/Rédaction S C Info

 

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