La liste des associations intervenant dans la parenté à plaisanterie au Burkina Faso vient de s’agrandir. Une nouvelle association vient de naître : L’Association Dakiiré, puisque c’est d’elle qu’il s’agit. Les membres de cette association étaient face à la presse ce mercredi 07 juin 2017 à Ouagadougou. L’objectif principal de cette rencontre est de présenter aux hommes de média la nouvelle association, sa vision mais aussi de procéder au lancement de ses activités.
L’Association « Dakiiré » signifie en langue mooré parentés à plaisanterie. Reconnue le 17 mars dernier sous le récépissé n°N000000900, elle a officiellement lancé ses activités ce mercredi matin à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse. Le but de ce point de presse étant de présenter la nouvelle association aux hommes de médias afin de la faire connaitre du public burkinabé.
Ayant pour objectif principal de contribuer à la promotion et à la préservation d’une culture de paix au Burkina Faso ainsi que dans la Sous-région ouest africaine à travers la pratique des alliances et parentés à plaisanterie, l’Association Dakiiré à sa particularité. Pour le Pr Alain Sissao, Président de l’Association, « la particularité c’est que nous nous positionnons comme une structure de recherche et d’accompagnement de ses associations. Nous ne nous mettons pas en position de vouloir créer une association de plus. Notre champ de compétence, de travail sera surtout la recherche dans le domaine de la pratique de l’alliance et de la parenté à plaisanterie. A la question de savoir si le Dakiiré était en danger, Alain Sissao, répond : « notre objectif est de renforcer la pratique de l’alliance de la parenté à plaisanterie mais aussi pour sa vulgarisation »
La parenté à plaisanterie est une pratique qui a plusieurs facettes d’une société à une autre. C’est pourquoi de façon spécifique, l’Association Dakiiré entend ouvrer à l’appropriation de la pratique du Dakiiré par la jeune génération, œuvrer à la documentation de cette pratique par une recherche scientifique constante, contribuer aux réflexions et aux prises de décisions sur la prévention et la gestion des conflits dans la sous-région et enfin contribuer à la sauvegarde de l’alliance et de la parenté à plaisanterie par le biais de la production cinématographique et des arts du spectacle.
Composé de plus d’une centaine de personnes, les membres de l’association sont issus de plusieurs corps. On note des littéraires, des anthropologues, des sociologues, des historiens. Ils sont convaincus que la vulgarisation des valeurs culturelles et le renforcement des liens entre les ethnies pourraient, d’une manière ou d’une autre, garantir la paix et la stabilité sociale, gage du développement économique et social durable. C’est pourquoi ils entendent se mettre à la disposition de toute structure qui voudrait bien leur confier des études liées à la pratique de la parenté à plaisanterie.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info