Le Ministre Tahirou BARRY à la découverte du ‘’mystère’’ des ruines de Loropéni
Le Ministre Tahirou BARRY, accompagné du Gouverneur de la région Sud-Ouest, Ambroise Stanislas Amadou DIARRA, à la tête d’une délégation d’hommes et de femmes de médias du Burkina, ont visité les ruines de Loropéni. C’était dans la journée du lundi 30 mai 2016. Les ruines de Loropéni font partie d’un ensemble de ruines qui sont situées sur une zone que l’on appelle aujourd’hui pays Lobi. Le pays Lobi en rappel se situe à cheval sur le Sud du Burkina Faso et le Nord – Est de la Côte-d’Ivoire.
Placées sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 26 juin 2009, les ruines de Loropéni constituent toujours un mystère. Trois interrogations sont chaque fois posées et restent pour le moment sans réponse.
Qui a construit les ruines de Loropéni ?
Quand ce site a t’il été construit ?
Et pourquoi ce site a t’il été construit ?
Voici autant d’interrogations qui ont amené un groupe de chercheurs constitués de cinq (5) burkinabè, quatre (4) français, un (01) ivoirien et dix (10) étudiants burkinabè, à travers un projet dénommé LOBI-FORT-OR, à mener des recherches supplémentaires.
Les objectifs du projet sont de déterminer l’origine des enceintes fortifiées du pays lobi, de préciser leur fonction et de définir les réseaux commerciaux, structurels et sociétaux qui ont contribué à l’essor des populations anciennes. Pour ce faire, ce programme de recherche consiste à :
- Confirmer l’activité de ces enceintes afin de définir s’il s’agit d’habitats, d’un centre de pouvoir ou d’une enceinte de stockage et de transformation de l’or ;
- Evaluer le potentiel archéologique minier ;
- Et comprendre le lieu entre ces structures fortifiées et leur territoire.
Pour le ministre Tahirou BARRY, « c’est une fois de plus une grande découverte parce que chaque fois quand on vient sur les ruines de Loropéni, on ne fait que s’émerveiller de ce site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Je suis également venu encourager les chercheurs dans ce travail important mais surtout promouvoir une meilleure valorisation du site ». Il a aussi dit que « les ruines de Loropéni pour lui constituent un mystère qu’il faut chercher à élucider, à comprendre et à promouvoir. »
Quant au docteur Lassané Simporé, il a fait une description du site des ruines avant de faire une synthèse des recherches depuis 2008. « De nombreux objets domestiques ont été mis à jour. Ces fouilles ont donc permis de mettre en évidence le rôle d’habitation des constructions. Il a été aussi possible d’identifier formellement les lieux pressentis comme étant des portes et la superposition de certaines structures qui prouve plusieurs périodes d’utilisation » a-t-il conclu.
En termes de perspectives, il sera fait des publications scientifiques et de vulgarisation, de possibilités d’exposition, de participation à des colloques et bien d’autres choses.
Kissogo Abdoul Karim OUATTARA