Ce petit diptère suceur de sang, originaire d’Asie, est aujourd’hui présent en Afrique, en Europe, en Amérique et dans les îles du Pacifique. Son expansion rapide dans le monde entier laisse craindre de nouvelles épidémies, notamment dans le sud de la France.
La menace est d’autant plus sérieuse qu’une étude menée par l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement) vient d’alerter sur le fait que le moustique tigre pouvait être responsable d’une épidémie concomitante de trois virus : la dengue, le chikungunya et le zika.
DOULEURS ARTICULAIRES, FIÈVRES, COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES
Un tiercé gagnant à l’origine de fièvre, douleurs articulaires, maux de tête, voire de complications neurologiques comme dans les cas de fièvre zika survenus en Polynésie française fin 2013. A l’époque, quelque 5 5000 personnes avaient été touchées par ce virus. Or, depuis le début de l’année, plus de 460 cas confirmés et environ 8 300 cas suspects ont déjà été enregistrés en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.
A l’approche des vacances et avec l’augmentation du trafic aérien international, les autorités sanitaires redoutent une épidémie dans l’Hexagone où le moustique tigre (Aedes albopictus), arrivé en 2004, a déjà colonisé dix-huit départements, principalement dans le Sud.
UNE FOIS QU’IL PIQUE, LE VIRUS PEUT SE RÉPANDRE RAPIDEMENT
Il suffit qu’une femelle moustique tigre autochtone pique une personne infectée par le virus dans une région à risque, à son retour en Métropole, pour que la femelle devienne porteuse du virus. En piquant une nouvelle victime, elle transmet le virus.
Sachant que celle-ci se nourrit tous les trois jours à raison de trois piqûres pour un repas, la contamination devient vite galopante : en un mois, une trentaine de personnes peuvent être infectées. Pour éviter l’épidémie, les autorités recommandent l’usage de répulsifs anti-moustiques sur la peau et les vêtements.