En plus du choléra qui fait des victimes incommensurables, il y a aussi le paludisme qui depuis le début de l’année multiplie le nombre de ses victimes. Au dernier bilan, le paludisme a tué plus de mille personnes au Niger. Un coup dure pour un pays pauvre comme le Niger.
Le paludisme trouble le sommeil des autorités nigériennes depuis le début de l’année 2018. Selon la Coordinatrice du Programme national de lutte contre le paludisme Hadizatou Djermakoye, cette maladie est la plus tuante au Niger. Au dernier bilan il y a eu 1 584 décès sur 1 359 029 cas affirmés. Elle ajouta que les femmes enceintes et les enfants sont les victimes préférés de cette maladie. Ainsi, ils représentent plus de 60% des cas du paludisme. La Responsable du Programme Paludisme a aussi indiqué que les cas de l’épidémie apparaissent entre juillet et octobre (saison pluvieuse) à cause de l’eau qui demeure dans les rues, fédérée à l’insalubrité. Elle va plus loin en expliquant que les séquelles de la maladie sont multiples et diverses. Pour elle, les décès enregistrés au Niger, la plupart des anémies chez les enfants, les attardés mentaux, les fièvres et les avortements (non désirés, ndlr) chez les femmes sont dus au paludisme. Aussi, la première cause d’absentéisme aux cours chez les enfants en milieu scolaire. Cependant, le gouvernement ne compte pas se laisser faire. Pour faire face à ce constat alarmant, le ministère de la Santé, le Programme national de lutte contre le paludisme, le Haut-Commissariat au programme Niamey Nyala, la ville de Niamey, la Fondation Guri de la Première Dame Aïssata Issoufou et l’Agence UA Niger 2019, accordent leur violon pour barrer la route à cette maladie. Ainsi des activités sont menées dans l’ensemble des quartiers des arrondissements communaux, notamment le curage des caniveaux, l’assainissement et la salubrité des places publiques, l’information et la sensibilisation des leaders d’opinion. Toutes ces activités sont couronnées par le partage chaque année des moustiquaires et des médicaments de prévention aux femmes enceintes dans les centres de santé. Il compte maintenir la sensibilisation pour porter haut le message en ce qui concerne les ressources mises à disposition par l’Etat pour protéger les populations. Le coût de la campagne sera épaulé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’Initiative présidentielle du gouvernement américain contre le paludisme (PMI), l’Unicef et la Banque mondiale. Il s’élèvera à 11 millions de dollars (environ 8,9 millions d’euros), contre 6,2 millions de dollars en 2017. Il faut dire qu’en 2017, deux millions cas de paludisme ont été notés dans le pays contre 1 359 029 de janvier 2018 à nos jours.
Wendmanegré. O/QNA