Le procès du putsch manqué de septembre 2015 s’ouvre enfin
Plus de deux ans d’attente, le procès du coup d’Etat, qualifié de procès historique s’est ouvert dans la matinée de ce mardi 27 février. A la barre du tribunal militaire deux généraux de l’armée burkinabè, Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, comparaissent avec 82 autres accusés parmi lesquels des militaires et des civils qui auraient trempé dans le putsch orchestré contre le pouvoir de la transition qui a occasionné plus d’une dizaine de morts et de nombreux blessés. Ils sont accusés entre autres d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, complicité de dégradation volontaire aggravée de biens, complicité de violences et voies de fait sur autrui, complicité de trahison.
Très tôt ce matin d’interminables files d’attentes se sont dressées, et un imposant dispositif sécuritaire à l’entrée de la salle des banquets de Ouaga 2000, où la justice militaire a trouvé mieux de tenir ce jugement qui doit mobiliser plus de 100 avocats et autant de journalistes accrédités et plus deux cents témoins parmi lesquels des personnalités politiques, des autorités religieuses et coutumières et mêmes des anciens ambassadeurs de la France et des Etats- Unis.
La rédaction QNA