Depuis plus de 10 ans, la Fondation Kimi, avec à sa tête la première Dame du Burkina, Sika Kaboré, s’est engagée résolument dans la lutte contre les cancers gynécologiques et mammaires aux côtés du ministère de la Santé. C’est dans cette dynamique que s’est ouverte ce mercredi 22 novembre 2017 à Ouagadougou une rencontre technique des pays membres de l’UEMOA dans le cadre de la lutte contre le cancer. Pendant trois jours, les experts vont faire l’état des lieux de la maladie dans l’espace UEMOA et proposer des recommandations.
« Lutte contre le cancer, état des lieux et perspectives », c’est sous ce thème que s’est ouverte la rencontre technique régionale des pays membres de l’espace UEMOA. Cette réunion de haut niveau qui regroupe les ministères de la Santé, les fondations, les ONG et les associations œuvrant dans la lutte contre le cancer dans l’espace UEMOA a pour objectif de présenter pendant 72 heures, l’état des lieux de la lutte contre le cancer dans les pays de l’UEMOA et de partager les expériences respectives.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2012 on estime qu’en Afrique près de 850 000 personnes étaient atteintes de cancers mais les pays du continent manquent de sources scientifiquement fiables de collecte de données. Au Burkina Faso, selon les statistiques de 2012, 5000 nouveaux cas de cancer étaient attendus par an. Au regard de ces chiffres croissants, des actions s’imposent pour faire face à cette maladie. C’est dans ce cadre que la présidente de la fondation Kimi a initié la rencontre technique sous l’égide de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Selon la présidente de la fondation Kimi, au regard des chiffres, la situation du cancer est préoccupante. « Le combat contre le cancer ne relève pas du seul pouvoir public, les organisations de la société civile et ONG ont leur partition » a dit Sika Kaboré. C’est dans cette vision d’implication de tous les acteurs que se tient la présente rencontre des pays membres de l’UEMOA d’où l’objectif « partager et mutualiser les efforts ».
Abdala Boureima, président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine a apprécié l’initiative de la fondation Kimi. A ce propos dit-il « Cette rencontre offre une tribune pour interpeller les autorités des Etats membres de notre Union afin qu’une attention particulière soit accordée à la lutte contre une maladie qui tue chaque année des milliers de nos citoyens, et tout particulièrement leur franche féminine ».
Abdala Boureima, a rappelé les efforts faits par l’UEMOA pour lutter contre le cancer mais a déploré que cela restent insuffisants. Pour lui, afin de lutter efficacement contre le cancer, les pays membres de l’UEMOA doivent relever trois défis à savoir « promouvoir la santé par la réduction des facteurs de risques des différentes formes de cancers ; mettre à la disposition de nos populations les moyens adéquats pour un diagnostic et une prise en charge précoces ; procurer les moyens thérapeutiques nécessaires afin que celles et ceux qui sont atteints recouvrent la santé ».
Les pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) attendent les recommandations qui sortiront de cette rencontre technique de Ouagadougou pour intensifier la lutte contre le cancer dans leur espace d’où le souhait du président de la Commission « Nous avons bon espoir que la rencontre technique va déboucher sur des actes concrets à poser par les Etats membres afin que les acteurs nationaux, qu’il s’agisse des professionnels de la santé, des ONG ou associations puissent disposer de moyens nécessaires qui permettent de faire un réel progrès dans la lutte contre le cancer dans l’espace UEMOA ».
Depuis avril 2016, un projet de construction et d’équipement d’un centre de santé cancérologique à Ouagadougou a été initié, ainsi que la gratuité du dépistage du cancer du sein et des traitements de lésions précancéreuses du col utérin. C’est pourquoi le ministre de la Santé, le Professeur Nicolas Méda pense que les résultats des trois jours de travaux devraient permettre d’orienter les prise de décisions pour le plus grand bien des malades et des personnes affectées par le cancer.
Alfred Sié KAM/QNA