Région du Centre
Lutte contre le paludisme:
Un vaccin efficace à 56%
Un atelier de restitution des résultats de l’essai vaccinal contre le paludisme a réuni les acteurs du monde de la recherche et les ministres en charge de la recherche et de la santé le vendredi 23 décembre 2016 Ouagadougou.
Le paludisme, constituant la première cause de mortalité et de morbidité, de nombreuses études ont été effectuées par les chercheurs pour réduire les conséquences de ce fléau parmi lesquels celui sur le candidat vaccin antipaludique. C’est ce vaccin contre le paludisme dénommé le candidat vaccin antipaludique de GSK, Mosquirix (RTS ,S) qui fait l’objet de l’atelier du vendredi 23 décembre 2016 entre chercheurs et les acteurs en charge de la recherche et de la santé à Ouagadougou.
Au cours de cette rencontre scientifique il est ressorti que le candidat vaccin antipaludique RTS ,S a reçu les approbations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l’investigateur principal du projet vaccin contre le paludisme le Dr Halidou Tinto, son équipe a atteint l’objectif de l’OMS. Le Dr Halidou Tinto a expliqué : « L’objectif de la communauté international était de proposer l’humanité un vaccin qui protège à 50% au moins pendant un an. Nous avons pu démontrer que ce vaccin protégeait à 56% pendant un an ».
Dans le souci de se rassurer de l’efficacité de ce produit, en suivant toujours les enfants ils ont constaté que cette efficacité baissait mais dès qu’une dose de rappel après 18 mois était faite, cette efficacité était maintenu à 44% pendant 32 mois ce qui est très intéressant a-t-il signifié. Il a confié que le vaccin antipaludique de GSK, Mosquirix (RTS ,S) s‘il aboutissait, sera premier le vaccin dans l’histoire de la science de l’humanité contre un parasite. Il a indiqué que l’utilisation de ce vaccin est bénéfique pour l’économie du Burkina : « 2millons d’enfants vaccinés éviterait 8millons de cas de paludisme avec un traitement moyen à 4000f CFA non subventionné, cela permettrait de faire une économie de 32 millard de FCA ».
Pour le ministre de la santé, le Dr soumaïla Ouedradraogo vaut mieux prévenir que guérir et dans la prévention l’un des outils le plus important c’est le vaccin. Mettre à la disposition de nos populations ce vaccin pour faire en sorte qu’en utilisant ce vaccin en combinaison avec l’ensemble des autres outils (moustiquaire imprégnées, chimio thérapie saisonnier) permettrait de réduire de façon significative le nombre de cas de paludisme voir même arriver à son élimination a-t-il stipulé.
Le ministre de la recherche scientifique de l’enseignement supérieur et de l’innovation, Michel Filga Sawadogo tout en exprimant sa joie a soutenu : « le vaccin c’est la grande solution, si il est efficace à 100%, il suffit de vacciner toute la population et on a plus affaire au paludisme ». L’OMS a prévue qu’à partir de 2018 ce vaccin soit déployé de façon progressive dans trois à cinq pays a fait savoir le Dr Halidou Tinto.
Dores pour SCI