Le mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) a, au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 1er novembre 2017 à Ouagadougou, donné son opinion sur la sécurité intérieure au Burkina Faso suite au mouvement d’humeur des éléments de la Police Nationale (PN) du 25 au 28 octobre 2017, mais aussi sur l’arrestation de François Compaoré. Le merci trouve inacceptable cet acte des policiers et exige par conséquent sa dissolution pure et simple.
A l’heure actuelle où le Burkina fait face à une crise sécuritaire, c’est en ce moment que l’Union nationale de la police (UNAPOL) décrète un mouvement d’humeur de 72 heures. Voici tout le problème que le mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) a tenu à dénoncer au cours du point de presse qu’il a animé le mercredi 1er novembre 2017 à Ouagadougou. Face aux journalistes, le mouvement merci s’indigne contre la manifestation de l’UNAPOL qui a été marqué, selon le Merci, par une déversion des policiers dans les coins stratégiques tels que les ambassades, l’aéroport international, les frontières. Le Merci dit s’inquiéter de cette situation. C’est pourquoi il a condamné cette attitude des policiers qui sont garants de l’ordre et de la sécurité des personnes et des biens. Il estime que l’UNAPOL a dépassé les bornes. Par conséquent, il demande purement et simplement sa dissolution. Pour le Président du MERCI, Abdoulaye YOGO, la police doit donner le bon exemple pour ce qui est du respect des normes régissant le Burkina Faso. Si ce n’est pas le cas, selon Abdoulaye Yogo, il y’a lieu de se demander « quelles valeurs transmettent-ils aux générations futures en violant eux-mêmes les valeurs dont ils sont censés être les garant? ».
Le Merci dit ne pas être contre l’UNAPOL mais plutôt ses actes, « Nous ne sommes pas contre l’UNAPOL, nous sommes contre sa manière de faire car l’UNAPOL n’est pas un syndicat comme les autres. Eux, ils ont des armes et il faut s’en méfier », a laissé entendre Abdoulaye Yogo.
Le mouvement Merci invite le gouvernement burkinabè à porter plainte contre l’UNAPOL pour ce qu’il qualifie d’atteinte à la sûreté de l’Etat, afin de situer les responsabilités de tout un chacun. Il lance également un appel aux forces de sécurités à se départir des actes de l’UNAPOL.
Les conférenciers disent faire de la lutte contre la crise sécuritaire leur cheval de bataille. C’est pourquoi, le Mouvement Merci souhaite que l’Assemblée nationale de concert avec le gouvernement, plaident pour l’augmentation conséquente de l’enveloppe allouée à la sécurité et à la défense. Les animateurs du point de presse estiment que le renforcement des postes frontaliers en personnel, la mise en place de sites de veilles, l’installation des caméras de surveillance dans les postes de gendarmerie, de police ainsi que les coins stratégiques des grandes villes du pays, pourraient permettre de lutter efficacement contre l’insécurité au Burkina et plus précisément au Sahel.
La question sur l’arrestation de François Compaoré le 28 octobre dernier en France n’est pas passée sous silence. Pour le Mouvement Merci, cette arrestation est un ouf de soulagement. Abdoulaye Yogo a félicité la justice française, la justice burkinabè ainsi que tous ceux qui travaillent pour la manifestation de la vérité. « Cette action de la France devrait inspirer les pays dits frères et amis du Burkina Faso notamment la Côte d’Ivoire à qui nous demandons d’emboiter le pas de la France », a lancé le Président du Mouvement.
La vidéo à polémique du ministre de la sécurité Simon Compaoré a également été soulevé par les journalistes. Le Mouvement Merci dit ne pas se prononcer car il s’agit pour eux d’un sujet purement politique.
Alfred Sié KAM/QNA