Municipales 2016 : la CENI a proclamé les résultats provisoires

Municipales 2016 :

la CENI a proclamé les résultats provisoires

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé le mercredi 25 mai 2016, à Ouagadougou, les résultats provisoires des élections municipales. Quatre-vingt cinq (85) partis, formations politiques et regroupements d’indépendants ont pris part à ces élections.

Les résultats des élections municipales, initialement prévus pour être annoncés le 23 mai 2016 n’a finalement pu se faire que ce 25 mai. Sur dix-huit mille neuf cent cinquante-cinq (18 955) sièges attribués, les grands gagnants sont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’Union pour le progrès et le changement (UPC) suivi du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Quarante deux (42) partis se sont retrouvés avec 0 siège.

Me Barthélémy Kéré, Président de la CENI

Selon le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, les élections se sont bien déroulées dans l’ensemble. En effet, sur 368 communes, les élections n’ont eu lieu que dans les circonscriptions  de 365 communes. Le président de la CENI a déploré les incidents survenus dans les communes de Zogoré, Béguédo et Bouroum-Bouroum et qui ont, de ce fait, empêché la tenue d’élections dans ses troix (03) localités. « Nous avons assisté à des comportements sans précédent dans notre pays ; des citoyens ayant érigé leur incivisme en méthode politique ont empêché par la force à des partis politiques de faire acte de candidature à des élections démocratiques, nonobstant l’intervention de la justice », a déclaré Me Barthélémy Kéré. Il ajouta que les actes de vandalisme et d’incendies ont affecté le personnel et le matériel de la CENI. Outre ces points d’insatisfaction, le président de la CENI  a, aussi, fait mention de quelques  bureaux de vote qui n’ont pas pu ouvrir dans certaines localités suite à des conflits.

Ces résultats sont diversement appréciés par les partis politiques et des alliances sont en vues. Le secrétaire national adjoint chargé de l’administration de l’Union pour la renaissance, parti sankariste (Unir/PS), également coordonnateur national pour les campagnes municipales de 2016, Ousmame Ouédraogo, juge ces résultats provisoires de bilan mitigé. « L’Unir/PS s’en sort avec 290 sièges de conseillers. Nous allons prendre les résultats et voir les circonscriptions dans lesquelles nous pensions être élus et que nous ne l’avons pas été pour le moment et envisager déposer des recours auprès du Conseil d’Etat », a-t-il indiqué. Selon Ousmane Ouédraogo, les alliances sont ouvertes et comme son parti est de la majorité présidentielle, les autres partis de la majorité présidentielle pourront les soutenir à conquérir certaines circonscriptions.

Quant à l’un des membres du bureau exécutif national de l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA), Bruno Nabaloum, les résultats proclamés sont en deçà de leurs attentes. Présents dans 7 communes, le parti a remporté 15 sièges. « Les résultats sont vraiment maigres. Provisoirement, la CENI nous a communiqué 15, reste à voir maintenant les résultats de façon détaillée. Nous sommes vraiment insatisfaits vis-à-vis de ce nombre », a-t-il martelé.  Pour lui, ces résultats sont une interpellation et une invite au travail. Il a ajouté que le parti doit de nouveau descendre sur le terrain pour conscientiser davantage les masses, « c’est le 1er enseignement que nous enregistrons ».

Rejoignant le président de la CENI, il a déploré les incidences que ces municipales ont connues car des électeurs se sont vus priver de leur droit de vote dans quelques communes. Tels sont les « tâches noires » de ces élections qu’il a pu déceler. « Nous pensons qu’avec la responsabilisation des uns et des autres, ce genre de choses ne doit plus arriver. Nous venons de sortir d’une transition que nous estimons plus ou moins réussie donc nous nous attendons à ce que ces élections municipales, comme celles du 29 novembre, ne connaissent pas d’incidences. Les élections municipales sont censées être des élections de proximité », a-t-il conclu.

Pour le secrétaire national à la communication du Parti pour la démocratie et le socialisme/ Parti des Bâtisseurs (PDS/Metba), Sana Hamado, les résultats sont bonnes étant donné que « notre parti a de même engrangé de bons résultats ». Selon lui, l’essentiel est que ces élections se soient déroulées de façon globale dans la paix, sans grands heurts et cela est un honneur pour le pays.

La CENI a indiqué qu’à compter de cette proclamation officielle, et conformément à l’article 262 bis du code électoral, tout candidat au scrutin dispose d’un délai de 7 jours pour contester lesdits résultats devant le Conseil d’Etat.

Bernadette Dembélé

 

 

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