Dans un rapport publié jeudi l’Organisation mondiale de la santé a averti qu’il est de plus en plus difficile de soigner la gonorrhée, communément appelée chaude-pisse.
Cette maladie sexuellement transmissible touche toutes les couches de la population.
L’OMS a averti que dans certains cas, la gonorrhée est impossible à soigner. Le virus de la bactérie est devenu très intelligent et résiste rapidement aux antibiotiques.
L’étude de l’OMS conduite dans 77 pays a montré que le problème était répandu. L’infection décelée dans certains cas au Japon, en France et en Espagne était incurable.
Selon l’OMS ce n’est qu’une face émergée de l’iceberg. La plupart des cas de gonorrhée enregistrés se situent dans les pays pauvres peu aptes à surveiller les niveaux de résistance.
Les responsables de l’Organisation mondiale ont déclaré que la situation est sombre et que des recherches sur de nouveaux médicaments et un vaccin sont essentiels.
Notons que la blennorragie ou gonorrhée (aussi appelée familièrement chaude-pisse, chaude-lance, castapiane ou chtouille) est une infection sexuellement transmissible. C’est une infection des organes génito-urinaires, due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) découvert par Albert Neisser en 1879 dans un pus d’urétrite aiguë et isolé en 1885 par Bumm. Elle fait partie des gonococcies.
Pendant des siècles la blennorragie a été confondue avec la syphilis ; leur non-identité sera définitivement démontrée par Jean-François Hernandez (1812) et surtout par Ricord (1838).
Le traitement préventif est le préservatif.
Vers 2008, environ 106 millions de personnes étaient infectées par le gonocoque chaque année. Vers 2015, environ 78 millions de personnes seraient infectées chaque année, parfois sans symptômes, parfois avec des douleurs dans les organes génitaux, le rectum et/ou la gorge, avec risques d’infertilité voire d’infection du cerveau ou du cœur sans traitement.
Les femmes de 15 à 19 ans et les hommes de 20 à 24 ans sont les groupes les plus touchés. En 2003, une directives de l’OMS recommande les quinolones (ciprofloxacine notamment) comme traitement, mais en raison d’une antibiorésistance croissante
, l’OMS a en 2016 recommandé l’abandon des quinolones contre ce microbe.
La période d’incubation est habituellement de 2 à 7 jours ; plus de 50 % des hommes et des femmes peuvent être des porteurs asymptomatiques de ces infections, qui sont le plus souvent localisées dans certaines parties du corps comme le rectum et le pharynx; le plus souvent, les contacts sont asymptomatiques, une infection chronique asymptomatique est possible.
La présence d’une infection génitale peut faciliter la transmission du VIH.
Le dépistage de la blennorragie peut se faire soit par test d’urine, soit pas prélèvement de la région infectée à l’aide d’un tampon d’ouate (au niveau de l’urètre chez l’homme et du col de l’utérus chez la femme, et au niveau du rectum et du pharynx pour les deux sexes).
J A Burlo.