Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) a organisé un atelier de plaidoyer ce samedi 13 mai 2017 à Ouagadougou. Cette rencontre placée sous la présidence du ministre de la santé vise à faciliter l’intégration des observatoires communautaires dans les subventions en cours d’élaboration pour le Fonds mondial au Burkina, en Guinée et au Niger.
Les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest présentent des insuffisances qui limitent l’accès aux soins par les populations malgré les multiples efforts consentis par le Fonds mondial ces dernières années. Fort de ce constat, les organisations communautaires de l’Afrique de l’Ouest ont mis en place des dispositifs de veille citoyenne sur les politiques de santé. C’est donc pour convaincre les différents acteurs surtout les autorités sanitaires, à l’intégration des observatoires dans les financements du Fonds mondial que le RAME avec les autres organisations partenaires ont initié cet atelier de plaidoyer. Cet atelier qui a pour but principal la prise en compte des observatoires dans les financements du Fonds mondial, devra sans doute Obtenir l’engagement des autorités sanitaires pour la mise en compte des observatoires dans les financements stables.
Pour atteindre ses objectifs, le RAME peut compter sur l’appui du ministre de la santé. C’est ce qu’a laissé entendre le Secrétaire général du ministère de la santé, Dr Robert Kargougou, « l’initiative du Réseau d’accès aux médicaments essentiels constitue une gageure pour le ministère de la santé et nous allons travailler à ce que nous puissions faire un plaidoyer efficace pour que dans le mécanisme du financement du fonds mondial, la base de financement à la société civile puisse être augmenter ».
Cette dynamique des observatoires est en phase avec la nouvelle stratégie 2017-2022 du Fonds Mondial, dont l’un des objectifs est de mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé.
Le RAME a bénéficié d’un accompagnement du ministère des affaires étrangères française à travers son initiative 5% qui a permis de renforcer un observatoire au Burkina et d’implanter deux autres au niveau du Niger et de la Guinée. Ce financement était pour trois ans et doit prendre fin en septembre 2017. Le Burkina est actuellement engagé dans l’élaboration des demandes de financement au Fonds mondial. Pour Simon Kaboré, Directeur exécutif du RAME, le Fonds mondial est aujourd’hui le principal financeur de nos jours à plus de 80% en matière de lutte contre le VIH, Paludisme et tuberculose. « Nous voulons faire ce plaidoyer afin que cette dynamique d’élaboration de la demande au fonds mondial intègre les observatoires afin que nous puissions avoir les ressources nécessaires pour continuer à renforcer cet outil qui aide les décideurs à prendre les décisions les plus idoines pour améliorer la santé de nos populations »
En prélude à cet atelier de plaidoyer, les participants venus de la Guinée, du Niger et du Burkina s’étaient penché sur le bilan des observatoires dans les trois pays. Ils espèrent qu’au sortie de cet atelier, des perspectives seront dégagées afin d’œuvrer à l’intégration des observations dans le renforcement du système de santé.
En rappel, le RAME a été créé en juin 2003. Il a pour objectif de contribuer à lever les barrières qui peuvent bloquer l’accès des malades aux médicaments essentiels.
Alfred KAM/Rédaction SC-Info