Pré-évaluation du dispositif national de LBC/FT : Un atelier pour renforcer les capacités des acteurs concernés.

La présente session de formation vise à mesurer l’importance de l’évaluation mutuelle et de l’évaluation nationale des risques qui la précède

Il s’est ouvert ce lundi 05 juin 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation sur la pré-évaluation mutuelle au profit des professionnels des secteurs publics et privés du Burkina Faso. Organisé par le groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en collaboration avec la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), cette session vise à les préparer au 2ème cycle des évaluations mutuelles du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’économie, des finances et du développement, Madame Hadizata Rosine Coulibaly/Sori.

La méthodologie de calcul des données sur l’évaluation mutuelle des dispositifs de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) des Etats est difficile à cerner et très complexe. C’est à ce titre que le GIABA et la CENTIF organisent conjointement un atelier de formation au profit des professionnels des secteurs publics et privés du Burkina Faso. Le présent atelier vise d’une part à informer et à sensibiliser les acteurs nationaux sur le processus et les procédures de l’exercice sur leurs rôles respectifs notamment avant, pendant et après la conduite de l’Evaluation Mutuelle, et d’autre part à outiller ces acteurs en matière de traitement et de renseignement du questionnaire sur la conformité technique et l’efficacité. Il servira également de cadre pour comprendre davantage la matière afin de mieux jouer notre partition dans ce combat général engagé contre la criminalité financière, a indiqué Konan Djoha, le représentant du Directeur général du GIABA.

Les participants à cette session sont conscients des défis qui les attendent

Cette session de formation s’articule autour de deux volets indépendants que sont la conformité technique et l’efficacité. Durant 4 jours, différents modules sur la pré-évaluation seront dispensé aux participants. C’est pourquoi Konan Djoha estime qu’au sortir de

Marie Beéatrice Tassimbedo, Présidente de la CENTIF dit être persuadé que la LBC/FT ne pourra être gagnée que dans le cadre d’un renforcement de la solidarité régionale

cet atelier chaque participant devra s’efforcer de jouer véritablement son rôle afin de mettre fin au développement des activités criminelles et contrecarrer la puissance financière de leurs auteurs tout en veillant à stabiliser le système financier.

Il faut noter que ce présent atelier fait suite à un premier relatif aux techniques d’enquêtes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) organisé au profit du Burkina Faso qui s’est tenu du 31 mai au 02 juin 2017 à Ouagadougou au profit des acteurs de la chaine pénale. Tout ceci entre dans le cadre de l’assistance technique que le GIABA fournit à ses Etats membres. Le Burkina Faso a également bénéficié du Secrétariat du GIABA, un appui financier d’un montant de 30 millions de F CFA consentis à la CENTIF à titre de subvention pour la réalisation de l’Evaluation.

Madame Hadizata Rosine Cooulibaly/Sory, ministre de l’économie, des finances et du Développement

Pour la Présidente de la CENTIF, Madame Marie Béatrice Tassimbedo, « le processus de pré-évaluation est un processus technique complexe qui nécessite des moyens techniques et financiers importants et surtout une forte mobilisation et implication effective de l’expertise nationale ». Selon elle, le processus d’évaluation mutuelle est indispensable car il doit permettre de construire une société de paix et de progrès économique au bénéfice du Burkina Faso.

Rosine Sori n’a pas manqué de rappeler que des efforts ont été faits par le Burkina dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle en veut pour preuve l’adoption de la loi n°06-2016/AN du 03 mai 2016 y relatif permettant ainsi de corriger les lacunes décelées lors de la première évaluation du dispositif de lutte contre la criminalité financière. Elle a en outres, exhorter les participants à saisir cette opportunité offerte par le GIABA pour renforcer leurs connaissances dans les évaluations mutuelles selon les critères de la nouvelle méthodologie du GAFI afin d’être en mesure de relever substantiellement la qualité des rapports d’évaluation.

La traditionnelle photo de famille a mis fin à cette cérémonie d’ouverture

En rappel, la première évaluation mutuelle du Burkina Faso remonte en 2009 et à conduit le Burkina à être placé sous le régime de Suivi régulier. Elle a été conduite, par la Banque Mondiale avec la participation du GIABA en qualité d’observateur.

Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info

 

(Visited 1 times, 1 visits today)