Région du Centre-Ouest
Programme emploi jeune :
Les nouveaux élèves-professeurs prêts à servir
Après trois mois de formation les nouveaux professeurs du programme emploi- jeune pour l’éducation national (PEJEN) sont prêts pour servir sur le terrain. Débutée le 04 juillet dernier, la formation théorique des professeurs au compte du ministère de l’éducation nationale a pris fin le 08 octobre. Selon le Directeur de l’Ecole Normale supérieur de Koudougou, ces nouveaux professeurs du PEJEN se sentiront à l’aise pour enseigner au regard de la qualité de la formation qu’ils ont reçue. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Cette formation théorique à l’école ne s’est pas déroulée sans difficultés.
SC Info : La formation théorique a commencé à l’école normale supérieure de koudougou en juillet. Pouvez-vous nous dire comment s’est-elle déroulée ?
Dr. Lompo : Dans l’ensemble tous s’est bien passé. Nous avons reçu les stagiaires le 01 juillet à Koudougou et les cours ont commencé le 04. Mais il y a eu une suspension parce qu’ils avaient demandé à faire les concours. Nous les avons libéré pour près de deux semaines. La formation telle que nous l’avons prévue s’est grosso modo bien passée tant au niveau de l’enseignement général que de l’enseignement technique.
SC Info : Avez-vous pu exécuter l’ensemble des modules qui devraient permettre aux étudiants d’être à même de pouvoir transmettre le savoir aux apprenants ?
Dr. Lompo : Tous les modules ont été traités sauf seulement quelques travaux dirigés qui n’ont pas pu être faits au regard du fait que la formation a connu une rupture de deux semaines. On a fini par arrêter tous le 06 octobre. Pour le moment, on n’a pas encore les résultats mais le 08, nous leurs avons remis leurs attestations.
SC Info : Etes-vous satisfaits de la qualité des enseignements donnés ?
Dr. Lompo : Je pense que ça été une expérience. On a vu au départ, c’était difficile mais par la suite on a vu l’intérêt des apprenants. Ils ont beaucoup apprécié à la fin. Je me rappelle, il y a certains qui ont dit « ah on tuait les enfants même. » Ce qui veut dire qu’ils ont appris beaucoup de chose. Quand on a voulu faire les évaluations, certains étaient retentissants, mais quand ils les ont faits, ils ont dit tout ça c’était formateur. Et je crois que quelque part ces gens vont se sentir assez bien à l’aise quand ils seront en situation de classe.
SC Info : Que pouvez-vous dire sur les affectations ?
Dr. Lompo : Ce n’est pas nous qui les affectons. Cela relève du ministère de l’éducation nationale. Nous envoyons seulement les listes à Ouaga et c’est le ministère qui est chargé de les affecter.
SC Info : Est-il prévu des suivis pour évaluer les connaissances sur le terrain ?
Dr. Lompo : Il est prévu dans le dispositif un suivi. Mais pour le moment, on n’a pas encore décidé comment cela va se passer.
SC Info : L’initiative pour le recrutement massif d’enseignants au compte du ministère de l’éducation nationale est à sa première phase. Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées pour l’exécution de la formation théorique ?
Dr. Lompo : Vous savez que tout début pose toujours problèmes. Il y a eu quelques difficultés en matière de programmation. Au départ, les enseignants étaient pris pour l’examen du baccalauréat. Les stagiaires également ont eu des revendications et nous leurs avons fait savoir qu’il n’y a pas lieu d’avoir des revendications
mais plutôt des doléances parce que c’est un programme et les gens sont rentrés dans le programme par souhait. Aussi, certains stagiaires avaient des problèmes en matière de logement ; compte tenu du fait que les listes sont sorties un peu tard, ils n’avaient pas cherché assez tôt les logements.
SC Info : Qu’est-ce-qui peut être fait pour pallier les difficultés rencontrer ?
Dr. Lompo : Nous sommes toujours disposés à l’ENS à faire en sorte que cette formation se passe bien si davantage on nous fait confiance. Nous avons des éléments qui sont satisfaits et nous aussi. L’année prochaine si on doit refaire en ce qui nous concerne, nous prévoyons améliorer la programmation. Il faut que les listes sortent tôt pour que les uns et autres puissent venir chercher déjà un logement avant la formation pour rendre la tâche un peu plus facile.
Propos recueillis par SANGLA Hamidou/ COMPAORE Inoussa