Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat Maurice Dieudonné Bonanet a procédé à l’ouverture de l’atelier national de validation du Programme national de construction de logement (PNCL), le Jeudi 23 février 2017 à Ouagadougou. Les participants à cet atelier composés principalement des maires et des acteurs qui interviennent dans le domaine de logement, doivent contribuer pour rendre plus efficace le PNCL.
L’objectif global du Programme national de construction de logement (PNCL), est de produire des logements à travers la mise en place d’un mécanisme d’accès aux logements pour toutes les catégories socioprofessionnelles. Le PNCL est formé de deux principales composantes. La première composante concerne l’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel. Elle vise à améliorer le cadre législatif et réglementaire qui régit le secteur par l’élaboration de nouveaux textes ou la relecture des textes existant afin d’améliorer l’environnement de mise en œuvre du PNCL. La deuxième composante porte sur l’assistance des ménages aux revenus faibles. Elle vise la construction de 5 000 logements dans les grandes villes. Cette composante se décline en trois actions à savoir la promotion de la construction du logement locatif privé, l’assistance à l’auto construction et la promotion des coopératives d’habitat.
Après la validation, la mise en œuvre du programme national de construction de logement couvrira de façon rationnelle tout le territoire en respectant la hiérarchisation des villes. Il s’agit des deux principales villes du pays, les onze autres chefs-lieux de région, les trente-six chefs-lieux de province et autres communes urbaines et les trois cent deux communes rurales.
Selon le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, le taux d’urbanisation au Burkina Faso est passé de 2,4% en 1950 à 26,1% en 2010 et ce taux atteindra 27,8% en 2020. Ces chiffres montrent clairement que le Burkina Faso fait face à un problème d’urbanisation accéléré. Au regard de ce phénomène, Maurice Dieudonné Bonanet estime qu’il y a un lien entre urbanisation et la problématique de logement. Pour lui, le déficit de logement décent est marqué par le développement sans précédent des quartiers d’habitat spontané encore appelé non lotis. Or ces zones à en croire le ministre sont pour la plupart des lieux de pauvreté et de toutes les privations par l’absence de services minimum indispensables à une vie décente.
C’est pour résoudre le problème lié à l’accès aux logements décents que le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat a élaboré le Plan national de construction de logement.
La mise en œuvre de ce programme doit permettre la construction de 40 000 logements sur toute l’étendue du territoire national. Comme défis, le Programme national de construction de logement doit favoriser la mise en place d’un mécanisme pérenne de production de logements décents accessibles à la majorité de la population dont les revenus sont faibles face à des coûts de production de plus en plus élevés.
Warmaathé pour SC Info