L’alliance des partis de la majorité présidentielle a animé une conférence de presse le dimanche 2 juillet 2017 à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre avec les journalistes est d’apporter des éclaircissements sur le projet de loi portant allègement des procédures dans le programme partenariat public privé, lequel projet devant être examiné ce lundi 3 juillet 2017 à l’Assemblée nationale.
Le projet de loi portant allègement des procédures dans le programme partenariat public privé, devant être voté à l’Assemblée nationale ce lundi 3 juillet 2017 a suscité des réactions notamment dans la classe politique burkinabè. Devant les journalistes, le parti au pouvoir, le MPP et ses alliés, dans l’après-midi de ce dimanche 2 juillet 2017 à Ouagadougou, répondent à l’opposition politique burkinabè.
En réponse à la réaction de l’opposition politique burkinabè, les conférenciers, Salifou Diallo entouré de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Philippe Ouédraogo et Simon Compaoré estiment que la sortie de l’opposition n’est ni plus, ni moins que de « déclarations tendancieuses, calomnieuses et mensongères ». L’opposition politique est contre les aspirations « de notre peuple » et a surtout peur de 2020, date de la prochaine élection présidentielle.
Pour le parti au pouvoir et ses alliés, la loi portant allègement des conditions d’exécution du projet partenariat public privé (PPP) n’est autre qu’apporter une réponse urgente aux besoins pressants des populations. C’est une promesse de campagne de leur candidat et le moment est venu de s’assumer, l’a signifié Salifou Diallo, Président du MPP. Si cette loi est votée, cela permettra une exécution rapide de projets très attendu par les populations burkinabè, a-t-il ajouté. Le Partenariat public privé est l’une des options probantes de mobilisation des moyens nécessaires pour la réalisation des grands projets structurants… et « cette loi sera votée quoi qu’il advienne »
Ce projet de loi, selon les conférenciers, vise à apporter une réponse urgente face à trois constats :
la lourdeur des procédures de passation des marchés au Burkina Faso, singulièrement celles des Partenariats public privé(PPP),
le faible taux de contractualisation des PPP
l’urgence des besoins en matière d’investissements
« Nous allons voter cette loi pour construire des hôpitaux pour nos parents pour construire des routes pour nos parents, pour construire des forages pour nos populations, pour construire des universités pour ne plus clochardiser les étudiants burkinabè et c’est la traduction concrète de son excellence monsieur le Président Roch Marc Christian Kaboré. C’est maintenant que notre programme va se matérialiser », dixit Salifou Diallo.
38 projets sont concernés par la présente loi et devrait permettre d’ouvrir de grands chantiers dans les 45 provinces du Burkina. Mais là où réside le risque et l’inquiétude, c’est la transparence.
Salifou Diallo rassure, « Le processus sera encadré par un contrôle à priori et un contrôle à posteriori, nous ne voyons donc pas de risque. Par contre nous voyons ici, un devoir de redevabilité par rapport à nos populations qui souffrent de maladies »
Le coût a également été décrié. Ces projets selon l’opinion coûteront environ sept mille milliards de francs CFA.
Simon Compaoré lui, a indiqué que la redevabilité du président, ce n’est pas devant le chef de file de l’opposition, mais devant le peuple. C’est pourquoi, il a tenu à rappeler que le gouvernement avait adopté en fin 2016, un portefeuille de projets, 94 au total pour un montant de 4195 milliards qui devait faire l’objet de PPP et c’est au sein de ces 94 projets que 38 ont été sélectionnés pour être implémenter cette année. Ces 38 projets sont évalués à, à peu près 1780 milliards
Le projet de loi sera sur la table des députés ce lundi 3 juillet 2017 au cours d’une session que les conférenciers souhaitent pacifique.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info