Contribuer à la promotion du moringa dans la sous-région, tel est l’objectif visé par les acteurs du moringa réunis en assemblée générale le jeudi 28 septembre 2017 à Ouagadougou. Lecture, amendement et adoption des statuts sont entre autres les tâches sur lesquelles vont se pencher ces acteurs venus de divers horizons d’Afrique.
« Le moringa est un arbre dont les feuilles, les fruits, les graines, les racines mais aussi l’écorce revêtent un intérêt nutritionnel, thérapeutique et cosmétique considérable. Facile à cultiver, résistant à la sécheresse, cet arbre produit en effet des feuilles en abondance, véritable concentré de protéines, vitamines et minéraux : cent grammes de feuilles fraîches de Moringa apportent autant de protéines qu’un œuf, autant de fer qu’un steak, autant de vitamine C qu’une orange, autant de calcium qu’un verre de lait ». C’est au vu de tous ses vertus que les acteurs de la promotion de la plante à multiples vertus ont initié cette rencontre ce jeudi 28 septembre 2017 à Ouagadougou.
Cette assemblée générale vise à donner plus d’impacts à la promotion du moringa dans la sous-région afin de contribuer à l’amélioration de la santé de la population et lutter contre la pauvreté. Il sera aussi question, au cours des travaux, de procéder à la lecture, à l’amendement et l’adoption des statuts puis à la mise en place d’un bureau exécutif.
Selon la coordonnatrice nationale de la filière moringa du Burkina, madame Millogo Assanata, « l’idée de création d’un réseau Moringa dans les pays du Sahel a été émise dans le but de faire du moringa un outil efficace de lutte contre la malnutrition, les maladies, l’insécurité alimentaire, le chômage des jeunes ruraux et péri-urbains et la pauvreté par la promotion du moringa ».
« Au cours de cette journée, nous allons travailler à mieux informer la population par rapport aux vertus du moringa, à impliquer plus d’acteurs dans la production et la transformation du moringa et enfin chercher à équiper les jeunes qui voudront s’investir dans le domaine du moringa« , a indiqué madame Millogo.
Cette rencontre a vu la participation de plusieurs pays de la sous-région dont le Niger, la Mauritanie, le Mali et le Tchad. Pour Ouamarou Kaza Gaoh, agronome nigérien et Président d’une coopérative de promotion de moringa au Niger, cette assemblée générale est la bienvenue, car dit-il « le Niger est le plus grand consommateur et producteur du moringa dans la sous- région, nous sommes présents au Burkina Faso pour mettre en place un réseau des pays du Sahel qui pourra entreprendre un travail de plaidoyer auprès des autorités », a-t-il ajouté.
M’Beddé Brahim, Président de la Société moringa Mauritanie quant à lui, invite les africains à faire entrer le moringa dans leur coutume culinaire. « Il faut que les africains profitent de la valeur ajoutée de ce produit ». A l’entendre, les américains seraient en train de s’orienter vers l’arbre du moringa.
Les vertus du moringa sont méconnus par les communautés. C’est pourquoi les acteurs du domaine entendent sensibiliser les populations et conjuguer leurs efforts pour promouvoir réellement cette filière.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info
