Région du Centre-Ouest
Retard à l’Université de Koudougou :
Comment faire face ?
L’université de Koudougou fait partie du lot des universités publiques du Burkina qui sombre dans le retard en matière de l’évolution des années académiques. Aujourd’hui, l’institution de Georges Sawadogo peine à sortir la tête de l’eau.
Pourtant, tout semblait fonctionner comme dans les règles de l’art à l’université de Koudougou. La programmation des cours évoluait dans les normes et des promotions ont même commencé la nouvelle année d’étude universitaire en octobre. Du reste, le constat que l’on puisse faire à présent est tout à fait le contraire. Aujourd’hui, ce constat relève du passé.
La série de grève des enseignants de ladite université en décembre et en janvier derniers garde toujours des cicatrices dans le calendrier académique. Bien qu’elle ne soit pas la seule ardoise noire qui explique la situation actuelle du campus universitaire, elle a tout de même été un véritable goulot d’étranglement qui a basculé l’université dans le retard. Pour cette rentrée d’octobre, toutes les promotions continuent à batailler pour finir l’année académique 2015-2016. Le retard touche donc les filières d’études.
Du point de vue du directeur de l’UFR science économique et de gestion, la grève des enseignants de l’université en est la cause majeure : « On pourra remplir des pages en énumérant les causes. Mais nous savons aussi que la grève des enseignants pendant l’année 2016 en est une des causes majeures de ce retard » a-t-il laissé entendre. A l’en croire, les grèves sont de véritables épines qui perturbent le calendrier universitaire et constituent un frein pour l’épanouissement des activités académiques et pédagogiques. Le Docteur Mamadou lamine Ouédraogo, directeur adjoint de l’UFR Lettres et sciences humaines a, quant à lui, lié la situation de retard à l’université au système d’enseignement qui y prévaut. Pour lui, c’est le système même qui a élargie le climat délétère que connait l’université : « La machine LMD est lourde. Après chaque semestre, il y a des copies à corriger, les résultats, les réclamations et la session de rattrapage à composer. Si même une semaine de retard du calendrier est faussé tout le système est mise en branle » a-t-il expliqué. Il a par ailleurs ajouté que le nombre d’enseignants dont dispose l’université ne permet pas d’être à même de faire face aux défis du moment: « L’université travaille avec beaucoup de vacataires dont souvent une semaine de perdu peut engendre des mois de retard. Avec un problème quelconque on est obligé de reprogrammer et tous cela accentuent le retard » a-t-il confié.
Au regard des conséquences de la situation sur les activités académique et pédagogique à l’université et de la nécessité de préserver un environnement universitaire saint, de nouvelles initiatives doivent être mises en œuvre pour un climat favorable à l’évolution normale du calendrier universitaire. Pour que cet objectif soit atteint, il faut le concours de l’ensemble des parties prenantes de la vie universitaire. Ce fut l’occasion pour le directeur adjoint d’exhorter les acteurs du monde universitaire pour une synergie d’action en vue d’avoir un cadre universitaire favorable à la communication et aux enseignements. « Le LMD doit être un engagement de l’administration, des enseignant comme des étudiants. Chacun doit prendre pouvoir prendre des initiatives pour épuiser le calendrier normalement. » Aussi, « il faut qu’il y ait une compréhension mutuelle entre les différentes parties. », Chose indispensable pour toute activité.
Il a particulièrement exprimé son satisfecit quant à la bonne foi des étudiants à œuvrer avec les enseignants et l’administration pour résorber le retard. « Même les étudiants prennent des initiatives ou proposent des solutions intéressantes. » pour lui, les étudiants sont un acteur incontournable dans la recherche des solutions durables pour atténuer le retard à l‘université.
Prince Omar pour SC Info