On se souvient encore, le 25 mai 2015 à Ouagadougou, dans le cadre de la journée mondiale de résistance aux Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), diverses associations réunies au sein du « Collectif citoyen pour l’agro-écologie » dénoncèrent à travers slogans et crient l’usage des OGM, manifestant ainsi leur hostilité pour Monsanto.
Sur la question de l’usage des OGM au Burkina-Faso, les avis sont divers et divergents. Certains sont « pour » et d’autres sont « contre ». Par contre, il est difficile pour beaucoup de dire surtout avec preuve scientifique à l’appui les méfaits des OGM. Ce qui est sûr chacun spécule. Un problème d’information adéquate semble se poser ou, peut-être c’est un refus de la vraie information qui se pose ?
Et pourtant, ce n’est pas une structure de régulation des OGM qui n’existe pas. Mieux, cette structure est une référence sous régionale. En effet, l’Agence Nationale de Biosécurité est au Burkina-Faso la structure mère en matière de biosécurité donc des OGM. Elle a donc pour mission la régulation des OGM et la sensibilisation en matière de biosécurité en général.
Dans ce sens, elle a mené plusieurs activités de sensibilisations des couches sociales et des structures pouvant servir de relais dans la diffusion de la bonne information en matière des OGM. Les chiffres des personnes cibles touchées par ses activités de sensibilisation montrent que cette structure est dynamique et travaille. En effet selon le Professeur Chantal ZOUNGRANA, Directrice de l’Agence Nationale de Biosécurité, plus de 5000 personnes relevant des couches socio-politiques, économiques, traditionnelles et religieuses ont reçu courant 2014-2015 la visite de cette Agence pour une « démystification » sur la Biodiversité, donc sur les OGM.
Réuni ce Vendredi 19 juin 2015, à Ouagadougou dans l’enceinte de l’Agence Nationale de Biosécurité, au tour du cadre national de biosécurité, l’Agence à travers sa Directrice, à manifester le vœu de repenser la stratégie de communication en matière de biosécurité afin de rendre davantage accessible l’information au public. Pour le Professeur Chantal ZOUNGRANA, il est inadmissible que malgré toutes ces multiples activités de sensibilisations, d’informations menées dans presque toutes les régions du Burkina-Faso, avec l’implication des acteurs incontournables de la question et des régions, que des évènements tels la marche récente contre les OGM viennent faire croire que l’information ne passe pas. D’où l’urgence et la nessecité de repenser la stratégie de communication.
Notons que le cadre National de Biosécurité regroupe l’Agence Nationale de Biosécurité (qui est l’autorité nationale compétente en matière de Biosécurité), le Comité Scientifique National de Biosécurité et l’Observatoire National de Biosécurité deux structures qui viennent en appui à l’Agence en jouant un rôle de réflexion scientifique pour le premier et un rôle de veille pour le deuxième.
Les participants venus des régions du Burkina et représentants certains instituts et universités, les couches religieuses et associations paysannes et animales…ont réfléchi sur la nouvelle stratégie de communication à mettre en place pour adapter l’Agence aux exigences du moment.
Réalisé par Sylvain DA pour SCI