Sécurisation des universités : « Nous sommes pour la police universitaire » dixit Windemi Keintega Délégué Général des Etudiants à l’UK

              Sécurisation des universités :

« Nous sommes pour la police universitaire » dixit Windemi Keintega Délégué Général des Etudiants à l’UK

Les études à l’université sont faites d’un ensemble de problèmes qui sont souvent à l’origine du retard que vit l’université. Au-delà des difficultés liées aux grèves, se greffe un autre problème. Il s’agit de la question de la sécurité. Dans un contexte de menaces terroristes, l’on est à mesure de se demander si les universités du Burkina ne sont pas en risque.

 

Le delegue general des etudiants

L’on ne peut pas finir d’épiloguer sur les questions relatives à la vie universitaire auxquelles l’étudiant burkinabé fait face: aller au campus et s’y faire une place assise, la restauration, le retard académique, les grèves, etc. Elles, les grèves,  ont été un véritable coup d’épée sur l’eau qui s’est rejaillie sur les étudiants qui étaient à la croisée des chemins notamment les retards pour l’obtention des allocations scolaires pour la plupart. De ces questions s’ajoute celle liée à la sécurisation des universités dans un contexte de menaces terroristes. La situation sécuritaire actuelle du pays  fait donc l’objet de longues discussions au cours des situations provocant des rencontres d’étudiants notamment au restaurant universitaire, au centre régional des œuvres universitaires, à l’Université, etc. Des débats revenait toujours l’exemple sur l’université de Nairobi au kenya d’où l’attaque a fait plus d’une centaine de mort.

L’on pourrait se demander donc si les universités du Burkina sont elles aussi sur la ligne de mire d’éventuelles attaques au regard du contexte sécuritaire qui prévaut dans la région. En effet, la question sur la sécurisation des temples de savoir demeure un suspens sur les lèvres des étudiants. C’est ce qu’a affirmé Windemi Assane Keintega Délégué général des étudiants pour la section des sciences économiques et de gestion.Pour lui, « Aujourd’hui, l’insécurité s’installe un peu partout avec des attentats un peu partout dans le monde. Ce qui fait que dans un amphithéâtre où on rassemble plus de mille personnes, il y a vraiment un danger auquel ces individus courent » a-t-il laissé entendre. Et le plus inquiétant est «qu’un terroriste peut renter  avec son sac et s’asseoir au milieu de ce beau monde pour commettre un forfait » a-t-il confié.

le coordinnateur de la FECIBF

Puisqu’ « il n’y a vraiment pas de système de sécurité pour mettre tout le monde en sécurité. »Même son de cloche pour le coordonnateur de la Fédération scolaire et estudiantine pour l’intégrité au Burkina Faso (FECIBF). De l’avis d’Aboubacar Sankara, dans le contexte actuel du pays où se produisent des attaques, il y a toujours des risques qui pèsent sur les lieux de rassemblement de masse dont les Universités. Pour lui, l’inquiétude est en train de gagner les étudiants en matière de sécurité. Entre janvier et octobre 2016, le Burkina Faso a enregistré de nombreuses attaques visant les forces de défense et de sécurité et la population civile.Et « les universités sont aussi exposées à ces attaques. L’on peut prendre l’exemple sur l’université de Koudougou.

Elle n’est pas clôturée et n’importe qui peut renter et traverser l’université sans être inquiété. Ou encore aller à la présidence   de l’université et avoir accès à  l’intérieur très facilement » a-t-il déploré. Au regard donc de l’inquiétude qui s’installe de plus en plus et de la nécessité de préserver un environnement universitaire saint, de nouvelles initiatives doivent être mises en œuvre pour assurer la sécurité des universités afin d’éviter d’éventuelles attaques. Pour que cet objectif soit atteint, il faut le concours de l’ensemble des parties prenantes de la vie universitaire. Ce fut l’occasion pour le délégué des étudiants d’exhorter les acteurs du monde universitaire ceux de la sécurité  pour une synergie d’action en vue de trouver des solutions adéquates au problème de sécurité. « Ce qu’il y a lieu de faire ici c’est de voir dans quelle mesure il faille instaurer un dialogue judicieux impliquant les structures syndicales, les responsables des étudiants, le personnel de l’administration et celui de la sécurité pour voir ce qui peut être fait de façon objective pour garantir la sécurité de masse estudiantine.

Il faut vraiment des cadres de concertation pour que les différentes parties puissent s’exprimer en vue de pouvoir exposer les points de vue sur la question. »a expliqué Windemi Assane Keintaga. Le délégué général des étudiants n’exclut pas l’idée relative au retour de la police universitaire dans les universités : « En terme clair, nous sommes pour (…) » précise-t-il. Il ne s’agit pas, pour lui, d’ « une remise en cause des acquis des luttes passées » mais d’œuvrer pour répondre à la préoccupation du moment : la sécurité. A l’entendre, ledéploiement de la police dans les universités, à l’issue d’un dialogue impliquant toutes les parties,  viendrait y renforcer la sécurisation des personnes et des biens ; ce qui pourrait donc créer un climat de quiétude dans le monde universitaire. Selon Aboubacar Sankara, « il  n’y a pas de risque de ramener la police universitaire puisque c’est de notre sécurité qu’il s’agit. »Pour lui, la police universitaire est un acteur important dans la prévention d’éventuelles attaques dans les universités.

Prince Omar pour SCI

 

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