Découvert au Tchad en 2012, la maladie du ver de Guinée fait de nombreuses victimes chaque année. Sur trois pays actuellement atteints par l’endémie du ver de Guinée dans le monde, seul le Tchad dénombre des infections chez l’homme.
Cette année déjà cinq infections chez l’homme au Tchad ont été enregistré en huit mois. Elle était au centre d’une réunion internationale transfrontalière en mi-août à N’Djamena, entre le ministère tchadien de la Santé publique et les représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon les données, au cours de l’année 2018, 841 cas a été enregistré chez les chiens et 17 pour les chats dans l’ensemble des trois pays actuellement endémiques (Cameroun, Centrafrique et Tchad). A en croire Dr Jean Bosco Ndihokubwayo le risque de réintroduction de la maladie du ver de Guinée dans ces pays reste élevé en raison de la transmission en cours au Tchad. Le ver de Guinée est un ver pourvu d’un tube digestif qui vit dans le sol. Avec comme nom scientifique, le dracunculose medinensis, c’est une maladie parasitaire détectée au Tchad en 2012. Selon les scientifiques, le ver de Guinée se transmet à travers l’eau contaminée par des puces parasitaires et cela est très fréquent dans les milieux dépourvus d’accès à l’eau potable. Une fois dans l’organisme le parasite provoque une pathologie handicapante et douloureuse commençant par une ampoule au niveau de la jambe. L’épuration peut se caractérisé par une démangeaison, de la fièvre, une enflure, des douleurs violentes et des sensations de brulure. Au regard du mode de transmission de cette maladie et de ses manifestations, le spécialiste estime que les populations vivantes dans des environnements marécageux sont celles qui sont les plus vulnérables et les plus exposées. De ce fait, le ver de Guinée touche les communautés rurales isolées qui ne disposent que de points d’eau en surface non aménagés, à l’instar des mares. En ce qui concerne la prévention, pour le moment il n’existe aucun vaccin ni de traitements médicamenteux contre la dracunculose. Néanmoins les agents de santé conseil aux populations de filtrer de l’eau provenant des sources ouvertes avant de boire et sensibilisent aussi sur la promotion de l’éducation sanitaire et le changement de mentalité. Selon les participants de cette rencontre internationale transfrontalière, pour éviter la propagation de la maladie, il est nécessaire relever les défis et les faiblesses qui prévaut au niveau des frontières et renforcer davantage la surveillance. Toutefois il est du ressort des populations de prendre des dispositions adéquates pour éviter toute contamination.
Par NJ SANOU