Mr. MIKANDA PUMBULU Amigo
Master en Suivi évaluation des projets et programmes
Résumé du mémoire de fin d’études : « Étude de la pratique du suivi évaluation à Kinshasa : Cas du projet P.I.R.K financé par USAID dans le pool Malebo en République Démocratique du Congo »
Partant du thème de l’étude et des hypothèses de recherche, l’objectif général de cette étude consiste à faire des analyses sur la mise en application de la pratique de suivi-évaluation et son moulage au sein du dispositif organisationnel et fonctionnel au sein des structures de mise en œuvre en vue de les améliorer et de contribuer ainsi à la performance globale des projets de développement en RDC.
En effet, trois objectifs spécifiques sont poursuivis à travers la présente étude dont notamment :
- Étudier la pratique de suivi-évaluation mis en œuvre au cours de la réalisation du projet P.I.R.K pour fournir une estimation pour ce qui est de son opérationnalisation ainsi que son efficacité.
- Identifier les points positifs et les points faibles, qu’ils soient internes ou externes constatés dans la pratique de suivi-évaluation de P.I.R.K;
- Recueillir des enseignements sur les raisons fondamentales qui ont fait que la pratique de suivi évaluation de P.I.R.K aurait pas éventuellement bien fonctionné et, par la suite, Faire des propositions et des recommandations de nature à améliorer efficacement la pratique du suivi-évaluation pendant la mise en œuvre des projets futurs.
En République Démocratique du Congo, conformément à l’approche du monde actuel et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de l’organisation des nations unies (ONU), et les différentes stratégies qui ont été élaborées par les gestionnaires et les acteurs de développement, on assiste à la mise en œuvre de projets de développement par des organismes, les ONGS et des multiples Associations pour améliorer la situation des populations pauvres. Cependant, les exigences de la pratique du suivi évaluation sont rarement appliquées par les différents acteurs impliqués sur le terrain. L’évaluation de ces projets d’aide au développement semble devenir une exigence de principe des bailleurs des fonds. Par conséquent, les structures de mise en œuvre ont du mal à atteindre les résultats escomptés. Au vu de ce qui précède, il paraît utile de s’interroger sur les problèmes affectent à la pratique du suivi-évaluation. Peuvent-ils être imputés aux ONGS et Associations impliqués lors de la mise en œuvre des projets de développement. Et sous quelles formes peuvent-ils se manifester ?
Pour apporter des réponses à ces questionnements qui expriment la problématique sur : «la pratique du suivi évaluation à Kinshasa », le cadre d’exécution du projet d’intensification rizicole, à Kinshasa, P.I.R.K en sigle, a été choisi comme objet de l’étude.
La méthodologie a été axée fondamentalement sur les sources documentaires et les recueils des données sur le terrain d’étude à travers l’enquête qualitative. L’étude de la pratique du suivi évaluation a été menée en fonction d’un certain nombre de variables qui portaient sur le degré d’application du suivi évaluation au sein des organisations cibles, l’apport des experts susceptible d’assurer le suivi évaluation en vue de mieux guider le projet ainsi que les facteurs exerçant une influence sur la pratique du suivi évaluation en RDC. Notre population est constituée des promoteurs, ONG, Associations et structures étatiques impliqués dans la mise en œuvre du projet P.I.R.K. dont la taille de l’échantillon s’élève à 315 sujets. Notre échantillonnage est basé sur une méthode probabiliste du type stratifié avec une taille de cinquante (50) sujets. Les données recueillies sur le terrain à partir du questionnaire ont été traitées et analysées par le logiciel SPSS.
En ce qui concerne les l’énoncé des questions soulevées, l’on se demande comment améliorer la pratique du suivi évaluation au sein des structures de développement ?
Cette question centrale nous amène à poser des questions secondaires suivantes:
- La manière dont le suivi évaluation a été mise en œuvre par les réalisateurs comme les exécutants du projet P.I.R.K respecte- elle les règles fonctionnelles établies en la matière ?
- Quels sont les facteurs qui empêchent la pratique effective du suivi-évaluation?
Concernant les hypothèses de recherchede la présente étude,nous avons formulé deux hypothèses :
1. Le dispositif organisationnel et fonctionnel des réalisateurs comme exécutants de P.I.R.K limite la mise en œuvre adéquate des activités du suivi évaluation.
2. L’exécution des activités de suivi-évaluation par les responsables influence l’efficacité de ses actions.
En guise de conclusion, les résultats de l’étude menée auprès de nos sujets nous confirment que 100% des structures de mise en œuvre déclarent qu’ils ne disposent pas d’un chargé de suivi évaluation.
Les résultats nous indiquent que 96% de nos sujets coordonnateurs savent utiliser les outils de suivi évaluation. Par contre 4% ne savent pas les utiliser. Il ressort de la présente étude que 50% de nos sujets ont utilisée pour la première fois les outils de suivi évaluation pour satisfaire à l’exigence du bailleur de fonds, 10% ont été influencé par le conseil des experts en la matière, 30% l’ont fait pour améliorer la gestion des projets et 10% ont été influencé par d’autres facteurs. Face à cette situation, il est nécessaire d’aider les acteurs clés à considérer le rôle du suivi évaluation et à améliorer sa pratique pendant la mise en œuvre des projets de développement en République Démocratique du Congo. Les acteurs impliqués dans la définition des politiques publiques et la mise en œuvre des projets sont appelés considérer les observations faites, tirer des leçons et appliquer les recommandations formulées dans ce mémoire d’étude quant à la pratique effective du suivi évaluation.
L’étude que nous avons menée dans le périmètre de Kingabwa, pool Malebo a permis de recueillir plusieurs informations utiles par rapport au suivi évaluation du projet P.I.R.K. Néanmoins, elle n’est pas exhaustive et présente des limites. Ces dernières sont, d’une part, relatives aux difficultés de vérifier la fiabilité et la validité de certaines informations collectées sur terrain ; vu que P.I.R.K ne dispose non pas seulement d’une base des données mais aussi aucun système de suivi évaluation formel. D’autre part, par le fait que nous n’avons pas pu étudier l’ensemble du programme « Feed the Future » de l’USAID. De ce fait, les résultats obtenus ne concernent que le projet P.I.R.K.
