THÈSE : Déterminants de la faible participation des STRUCTURES sanitaires privées à la surveillance des maladies à potentiel épidémique et évitable par la vaccination A OUAGADOUGOU au Burkina Faso « Cas du district sanitaire de BOGODOGO »
-Dr Zabré Conyanbyalgo Achille MPH &PhD : Ouagadougou ,Burkina Faso :00226 70257733/78100834 zabrecac@yahoo.fr
-Doctorant Zabré R.Hyacinthe MPH Epidemiology PhD Candidate, SWISS TPH, Switzerland
-Dr Sawadogo Bernard, CDC, Burkina Faso
-Dr Moussa MBOW, MPH &PhD, Directeur de l’Institut ICADES
RESUME DE THESE
Au Burkina Faso les données sanitaires qui alimentent le sous-système de surveillance proviennent majoritairement des structures sanitaires publiques et à une échelle non négligeable des structures privées[1].
Une bonne surveillance des MPE/EV (maladies a potentielle épidémique et évitable par la vaccination) requiert des connaissances sur les définitions d’une MPE (maladies a potentielle épidémique) et exigent la disponibilité d’une information sanitaire exhaustive. Malgré les multiples efforts des autorités sanitaires, la participation des formations sanitaires privées (FSP) à la surveillance des MPE dans les districts sanitaires (DS) connait des difficultés.
C’est face à ce constat que nous avons entrepris une étude dont le thème est « Déterminants de la faible participation des structures sanitaires privées à la surveillance des maladies à potentiel épidémique et évitable par la vaccination à Ouagadougou au Burkina Faso, Cas du district sanitaire de Bogodogo ».
Pour ce faire, nous avons formulé trois hypothèses relatives aux connaissances des prestataires de soins, à l’organisation des services et à la coordination des activités de surveillance des MPE/EV par l’ECD (équipe cadre de district). Notre étude est de type transversal à visée descriptive. Elle a concerné 30 FSP du DS de Bogodogo, trois (3) membres de l’ECD, trente (30) responsables de FSP, trente (30) agents chargés de la gestion des données et soixante (60) prestataires de soins. L’enquête s’est déroulée du 19 au 28 Février 2018
Les résultats obtenus au terme de notre analyse nous ont permis de constater que la faible participation des FSP (formation sanitaire privée) à la surveillance des MPE/EV est la résultante de l’insuffisance de connaissances des prestataires, de l’insuffisance dans l’organisation des activités des FSP et de l’insuffisance dans la coordination des activités de surveillance par les ECD.
La connaissance de la liste exhaustive des cas de MPE notifiés au TLOH peut témoigner d’une notification au DS à chaque fois qu’un cas de MPE est détecté. Il ressort de nos résultats que seulement 11,66% des prestataires connaissent la liste exhaustive des cas de MPE/EV notifiées au TLOH. Cette difficulté pourrait être liée au manque de formation/recyclage et de supervision des agents chargés de la surveillance des MPE dans les FSP. Les résultats de notre étude révèlent que 61,66% des enquêtés appliquent essentiellement deux fonctions dans les FSP, il s’agit de l’identification et de la notification des cas. Cette méconnaissance des autres fonctions serait la résultante d’une insuffisance dans le renforcement des compétences des agents et n’est pas favorable à une bonne surveillance des MPE/EV.
Pour la période objet de TLOH, 73,17% des enquêtés ont donné la bonne réponse qui est du lundi au dimanche pour une norme fixée à 100%. Ce résultat n’est pas satisfaisant car il indique des divergences dans les périodes concernées par la collecte de données. On note que 56,55% des enquêtés n’ont pas une connaissance suffisante de la périodicité de transmission des TLOH qui est hebdomadaire.
Et 30% des responsables des FSP enquêtés ne connaissent pas la définition du SNIS (système national d’information sanitaire). Le guide SIMR (surveillance intégrée de la maladie et la riposte) constitue un document de référence pour la surveillance des MPE. Les résultats de notre étude ont révélé que 71,42% des FSP ne disposent pas de guide SIMR, Ce résultat est inférieur à nos attentes qui sont de 80% de disponibilité dans les FSP. Cette situation pourrait s’expliquer par la non prise en compte des FSP dans la dotation du guide SIMR. Par ailleurs 5,71% des gestionnaires de données n’ont bénéficié d’aucune supervision sur la gestion des MPE en 2017.
A la lecture de ces résultats, nous avons formulé des recommandations à l’ensemble des acteurs de la santé en vue d’apporter notre modeste contribution à l’amélioration de la participation des FSP à la surveillance des MPE/EV.
Mots-clés : déterminants, faible, participation, FSP, MPE/EV.
[1] Organisation mondiale de la Santé, RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL (2005), DEUXIÈME É. Genève, 2008.