Trois orpailleurs pris au piège après un éboulement à Midebdo au Noumbiel

Trois  orpailleurs pris au piège après un éboulement à Midebdo au Noumbiel 

Un éboulement est survenu sur le site aurifère de Bielmira dans la commune de Midebdo dans la province du Noumbiel le samedi 23 avril 2016. Trois orpailleurs sont restés prisonniers des décombres. Quatre jours après le drame,  les tentatives de sauvetage sont  restées vaines.

Le trou dans lequel sont restés les orpailleurs
Le trou dans lequel sont restés les orpailleurs

C’est Bielmira, l’un des six sites d’exploitation artisanale de la commune de Midebdo  qui a connu un éboulement tôt  le samedi matin du 23 avril.  Trois orpailleurs, allés à la recherche de leur pitance quotidienne verront leur rêve  tourné en cauchemar. Pendant que les sieurs TONDE Sayouba et KIENDREBEOGO  Souleymane étaient à plus de 50 mètres sous terre à la recherche du métal jaune , le plus jeune COMPAORE Fayçal (né en 1996) tentait de les rejoindre quand survint l’éboulement. Fayçal aura plus de chance de s’agripper à un tronc d’arbre qui servait de garde- fou.   Alertés par les cris, ses camarades de dehors lui prêteront mains fortes pour le sortir de cette impasse.

Les deux autres sont restés coincés dans les décombres. Les orpailleurs ont alors fait appel à ILBOUDO Tinga PASCAL, un spécialiste des trous, appelé dans leur jargon « caleur ». Ce dernier accepta et descendra dans le trou. Lui également restera prisonnier comme les deux autres. A notre arrivée sur le site, la tristesse se lisait sur tous les visages.  Les vrombissements d’un groupe électrogène dominaient les quelques rares débats. Lequel groupe servait à aspirer l’eau du trou visiblement profond. A la question de savoir si ces trois infortunées personnes pouvaient être toujours en vie, SAWADOGO Ousmane un des responsables du site dira qu’ils s’en remettent à DIEU.  Le Haut-commissaire de la province du Noumbiel Yaya SANOU, a effectué le déplacement de Midebdo pour constater les faits et encourager les orpailleurs. Il les a tout de même rappelés au respect des textes relatifs à la fermeture des sites d’exploitation artisanale qui interviendra à partir du 1er  Mai 2016 .

Dans l’après-midi du lundi 25, quand nous quittions les lieux, les orpailleurs faisaient toujours des pieds et des mains pour sortir leurs camarades. Seulement, il était difficile d’avoir une preuve de vie de ces personnes étant donné que les galeries se remplissaient d’eau.

Selon le Préfet de la localité, les parents des victimes ont finalement décidé après six jours, de faire le deuil de leurs de leur enfant.

En 2008 , le site de Konkera dans le département de Boussoukoula a connu un éboulement qui avait fait 34 morts.

Karim KOALA/ Collaborateur

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