Région du Centre-Ouest
Université de Koudougou:
Pour 4 mois d’arriérés, ils interrompent la surveillance des examens
Les surveillants des examens de l’Université de Koudougou ont décidé d’interrompre la surveillance des examens à l’UFR SEG à partir du lundi 13 février 2017. Date à laquelle il devrait y avoir un devoir des étudiants inscrits en 3e année d’économie. Ils ont voulu manifester leur mécontentement pour non payement de leurs perdiems depuis le mois d’octobre. Les étudiants de la 3e année ont aussi manifesté pour exprimer leurs exaspérations à l’endroit de l’administration suite aux différentes difficultés qui subissent depuis le début de l’année académique 2015-2016.
Voilà maintenant plus de quatre mois que les surveillants des examens de l’UK attendent le paiement de leurs frais de surveillance. C’est pour manifester leur lassitude d’attendre qu’ils ont décidé de ne pas assister à la composition du 13 février dernier des étudiants inscrits en 3e année en économie. Selon un des surveillants le dossier a été envoyé à la DAF depuis le 30 novembre mais sans suite favorable. Pour eux, les administrateurs négligent leur apport dans la bonne tenue de l’année académique au sein de l’université. C’est pourquoi ils ont fait une coalition, qui a décidé de l’arrêt de la surveillance des devoirs à l’UFR SEG tant qu’ils ne seront pas payés.
Les étudiants de la 3e année en économie qui ont été les premières victimes de cette lutte des surveillants se sont organisés et se sont rendus sur le champ à l’administration pour dénoncer les manquements de constatés depuis le début de l’année académique 2015-2016. En effet, ces derniers ont été contraints à plusieurs reprises de commencer de nombreux devoirs en retard parce que l’administration n’avait pas photocopié les sujets. Sur place ils ont remis une note au Secrétaire Principale de l’UFR SEG pour le Directeur qui était absent ainsi que le Directeur Adjoint.
Pour le nouveau Secrétaire Principale de l’UFR SEG M. Derra, la surveillance est une activité pédagogique et administrative de l’établissement, et tout travail mérite son salaire. Il ajoute que toutefois il y a des raisons administratives et même pédagogiques que certains ne maitrisent pas. Pour lui, c’est dommage que l’on arrive à cette situation. Il a apprécié l’approche des étudiants qui n’ont pas voulu paralyser les activités administratives et pédagogiques au cours de la manifestation.
A la dernière nouvelle tout serait rentré dans l’ordre, les surveillants ont pris possession de leur argent et les examens ont repris. Tout se passe comme s’il fallait toujours hausser le ton pour se faire attendre. Chacun doit jouer pleinement son rôle pour éviter de telles situations car elles sont de nature à créer davantage le retard dans nos universités.
Prince Omar pour SCI