Universités publiques du Burkina / La FJLD/BF pour des campus publics nouveaux
La Fédération des Jeunes Leaders pour le Développement du Burkina (FJLD/BF) a tenu un atelier sur la situation académique dans les universités publiques du Burkina. Composée majoritairement d’étudiants, la FJLD/BF souhaite redonner un nouveau visage aux universités publiques. Pour y parvenir, la participation de tous les acteurs du domaine est nécessaire. C’est pourquoi le thème choisi pour cet atelier est « approche collaborative de tous les acteurs universitaires : résolution des crises pour un campus nouveau ». C’était le samedi 16 avril 2016 à Ouagadougou.
Les universités publiques du Burkina souffrent de nombreuses difficultés. Chevauchements des années académiques, retard, grèves d’étudiants et d’enseignants, insuffisance de ressources, etc. Chaque année, les autorités et les acteurs du monde universitaires se réunissent dans le but de résoudre les problèmes de ces établissements d’enseignement supérieur. C’est dans cette perspective que s’inscrit la Fédération des jeunes leaders pour le développement du Burkina (FJLD/BF) en organisant cet atelier. Pour l’occasion, les responsables de la fédération ont réuni autour d’une même table les autorités et les acteurs du monde universitaires. Convaincu que les difficultés que rencontrent les universités sont de la responsabilité de tous, la FJLD/BF compte à travers cet atelier, améliorer la collaboration entre acteurs du monde universitaires dans la perspective du renouveau des universités publiques.
Pendant plusieurs heures d’horloge, les participants ont passé au peigne fin l’état des lieux du fonctionnement des universités publiques, l’évaluation des rôles des acteurs et ont émis des propositions et des recommandations pour une meilleure responsabilisation.
Pour ce qui concerne l’état des lieux les participants ont fait le constat selon lequel les universités burkinabè souffrent de nombreuses déficiences en matière d’organisation et de gestion. En effet, plusieurs rencontres et études regroupant les acteurs et des partenaires de l’enseignement ont été menées dans le but de trouver des solutions efficaces et durables à ces problèmes. Cependant, les responsables du FJLD/BF constatent que malgré ces efforts consentis, des difficultés demeurent toujours.
C’est pourquoi cet atelier a été l’occasion pour eux de faire des recommandations et des propositions à l’endroit de l’Etat, des autorités universitaires et des étudiants qui sont le plus souvent les premières victimes de la situation.
A l’Etat, la FJLD/BF demande une valorisation de l’enseignement supérieur à travers la réforme des programmes académiques, la mise en place d’un cadre de concertation permanent entre les différents acteurs, l’accompagnement du système LMD en réunissant tous les moyens nécessaires et en formant ses acteurs, l’amélioration des prestations du Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) et la construction d’ infrastructures.
Quant aux autorités universitaires, les participants les exhorte d’observer du sérieux et de la rigueur dans l’organisation des activités académiques et pédagogiques, de rendre disponible le matériel de travail dans les universités, d’informatiser la gestion administrative, de mettre les enseignants dans de bonnes conditions de travail et de créer un comité de suivi des activités académiques.
Les recommandations faites à l’endroit des étudiants sont entre autre la réduction des mouvements d’humeur, l’harmonisation des structures syndicales et l’accompagnement de l’administration.
Les enseignants quant à eux, doivent observer du patriotisme, respecter les curricula, l’éthique et la déontologie.
Selon les organisateurs de l’atelier, si ces propositions et recommandations venaient à être appliquer, les universités publiques burkinabè pourraient connaitre de meilleures situations académiques. En attendant, ils comptent transmettre ces recommandations à qui de droit pour appréciation.
Valentin MANO