Région du Centre
Utilisation des serviettes ou tampons hygiéniques
« Le risque zéro n’existe pas dans l’utilisation de ces serviettes ou tampons » selon le Dr Yobi Alexis Sawadogo
L’utilisation des serviettes ou tampons hygiéniques est devenue un secret de Polichinelle, en tout cas pour ce qui concerne les femmes. S’ils sont supposés protéger ces dernières pendant les périodes des menstrues, ils ont cependant des risques sur leur santé. Dans une interview donnée qu’il a donné, le gynécologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado, Dr Yobi Alexis Sawadogo revient sur l’utilisation de ces produits.
D’entrée de jeu, Dr Yobi Alexis Sawadogo prévient « le risque zéro n’existe pas dans l’utilisation de ces serviettes ou tampons, même s’il y a des fabricants qui disent qu’ils ont travaillé à réduire le risque ». Il pointe des études de chercheurs argentins qui ont découvert des substances se trouvant dans les serviettes ou tampons hygiéniques. Ces substances se sont révélées nocives à la santé de la femme. Mais en fait, comment sont fabriqués ces tampons ?
Entre risque d’effritement et de cancer
Le gynécologue affirme que les tampons hygiéniques sont faits à base du coton. Le problème c’est que celui-ci peut s’effriter dans le vagin : « A cet effet, les débris qui restent à l’intérieur peuvent détruire la flore vaginale, appelée flore protectrice du vagin. »
Au-delà de ce fait, il y a aussi des substances contenues dans ces serviettes ou tampons qui sont irritatives ou dites cancérigènes. Et à propos de cela, l’ONG 60millions de consommateurs a montré que les substances appelées dioxines et glyphosate présentent un pourcentage élevé des produits cancérigènes dans ces serviettes ou tampons. Un résultat qui a été confirmé par l’OMS. « Il arrive également qu’il y a certaines femmes qui sont allergiques à certaines composantes contenues dans ces serviettes ou tampons », précise Dr Sawadogo.
Ce qui s’explique par le fait que les femmes peuvent avoir des irritations au niveau de la vulve vaginale conduisant à des pertes à répétition ou à d’autres types de maladies.
Quant aux maladies auxquelles l’utilisation de ces serviettes ou tampons hygiéniques exposent, le Dr Sawadogo souligne qu’il y en a de plusieurs types. Le premier type de maladie concerne les allergies, les pertes à répétition, les douleurs, les odeurs, etc. Pour lui, ces maladies peuvent être créées par l’interaction du vagin avec certains produits contenus dans les serviettes ou les tampons. Ces maladies peuvent aussi se manifester de manière différente d’une femme à une autre selon les organismes. Le second type de maladie renvoie aux substances cancérigènes, aux problèmes de reproduction, etc. C’est dire que ces produits peuvent exposer la femme au cancer ou affecter son appareil génital.
Eviter de suivre l’effet de mode
Dr Sawadogo conseille aux femmes d’éviter d’utiliser plusieurs qualités de serviettes ou tampons hygiéniques en même temps. La règle d’or est la fidèlité à une marque. « Elles devraient éviter de suivre l’effet de mode, c’est-à-dire qu’aujourd’hui, elles utilisent une marque et demain elles l’abandonnent pour une nouvelle marque. Elles devraient le faire quand dans l’utilisation, elles rencontrent des problèmes. » La consultation auprès de gynécologue n’est pas exclu pour connaître les causes de leurs maux tout en prêtant attention aux notices d’utilisation, conclut le gynécologue Dr Yobi Alexis Sawadogo.
Synthèse de Aris Somda pour SCI