Violences faites aux enfants: Les acteurs communaux et de la société civile sensibilisés sur un phénomène de plus en plus grandissant

Région du Sud-Ouest

Violences faites aux enfants: Les acteurs communaux et de la société civile sensibilisés sur un phénomène de plus en plus grandissant

Une rencontre de lutte contre les violences faites aux enfants s’est tenue à Gaoua le 26 janvier 2017 dans le but d’informer et de sensibiliser les acteurs communaux et de la société civile sur l’identification et la dynamisation des mécanismes communautaires de protection des enfants. Au cours de cette rencontre les agents des services techniques de la femme, de la solidarité nationale et de la famille en collaboration avec l’ONG Plan Burkina bureau de Gaoua ont dépeint le tableau sombre face à cette pratique qui malheureusement prend de plus en plus d’ampleur.

Présidium.

Le phénomène de la violence faite aux enfants prend des proportions de plus en plus inquiétantes au Burkina Faso et spécifiquement dans la région du Sud-Ouest malgré l’existence du dispositif institutionnel de protection des enfants. Ces violences sont d’ordres physiques, sexuels, verbaux, moraux et psychologiques. Plusieurs facteurs expliquent cela a dit Drissa Tou Directeur Provincial de Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille. Il y a le développement de l’orpaillage artisanal, la mobilité précoce des enfants dans la région et surtout la dépersonnalisation de l’enfant qui est considéré comme une chose, une propriété de quelqu’un et bien d’autres choses. Et selon une étude faite en 2008, la violence est réelle et constitue  une menace aux enfants au Burkina Faso. Elle indique que 75 à 94% d’adultes affirment avoir entendu parler de violences faites aux enfants.

 Au vu de la gravité du phénomène ,il était donc  nécessaire  voire opportun pour les agents en charge de lutte contre la pratique, de renforcer les connaissances et les compétences des élus locaux et  des acteurs issus de la société civile par un développement, une compréhension commune et   une  valorisation de ce mécanisme communautaire  de protection des enfants en facilitant leur implication aux bonnes pratiques en matière de cette protection. Les acteurs ont reçu des enseignements qui portent sur la problématique des violences à l’égard des enfants et l’ampleur des violences au Sud-Ouest et sur le protocole de prise en charge.

 Pour l’année 2016 les services de l’action sociale du Sud-Ouest ont enregistré  treize(13) cas d’abandons d’enfants, plus de six-cents(600) de violences verbales, quatorze(14) cas d’exploitation sexuelle et plus de vingt (20) cas d’enfants trouvés. Ces violences ont certainement contribué à enregistrer près de cent  cinquante cas de grossesses non désirées a indiqué le communicateur Parfait Kambou.

Assistance.

Les participants ont été soumis à définir les mécanismes communautaires de protection des enfants et voir à quoi ils servent. Ils ont aussi été outillés à cerner les rôles et les fonctions des ces mécanismes. S’agissant de la présentation du protocole de prise en charge des enfants victimes de violences, plusieurs principes ont été portés à la connaissance des participants. Kam Olé les a invités à  se les approprier. Ils sont entre autres des principes d’éthiques, d’intervention, de secrets professionnels, de signalement et bien d’autres principes. Le Coordonnateur de l’ONG Plan Burkina, bureau de Gaoua Clément Médah, un des acteurs clé de cette lutte a présenté les différentes actions qu’elle a pu mener allant dans le sens du renforcement des mécanismes communautaires de protection des enfants. La touche particulière à apporter pour davantage lutter contre ces violences est aller maintenant dans les familles, foyers ,écoles, les services de l’administration et bien d’autres lieux pour porter l’information a dit Clément Médah.C’est à cela qu’un projet est élaboré pour mieux protéger les enfants dans la zone de couverture de l’ONG Plan Burkina  en 2017 a ajouté Clément Médah.

Kissogo Abdoul Karim Ouattara/Correspondant

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