Région du Centre
Les centres à passerelle sont des écoles non formelles qui donnent la chance aux enfants qui n’ont pas pu être scolarisés à temps et qui ont dépassé l’âge de la classe de CP1 de faire des études primaires pour se présenter à l’examen du Certificat d’Etude Primaire (C.E.P) après quatre années d’études. Ainsi les élèves inscrits en première année font leurs études en deux langues soit en français et dans la langue locale. L’Association Nationale pour la Traduction de la Bible et l’Alphabétisation (ANTBA) s’est approprié cette méthode d’éducation en 2007 grâce à la Fondation STROMM et dispose aujourd’hui de vingt (20) centre à passerelle repartis dans huit (08) régions du Burkina Faso.
Le Mardi 25 Avril 2017, Jean Martin COULIBALY, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation s’est rendu dans le Centre à Passerelle de Kamboincin A pour s’imprégner du mode de fonctionnement de ce centre qui est un échantillon des vingt (20) centres répartis dans huit (08) régions du Burkina Faso.
Selon SEOGO Oscar, représentant du Directeur Exécutif de l’ANTBA, les élèves sont inscrits à partir de la classe de CE1. Ils sont évalués par les services de la DPENA (Direction Provinciale de l’Education Nationale) avec l’implication des directeurs de l’école et en fonction des moyennes ils sont reversés dans l’école formelle. Kamboincin compte aujourd’hui trois écoles d’accueil.
Pour l’Animatrice/Enseignante, Mme ROUAMBA, les élèves en première année prennent les cours en mooré pendant trois mois puis l’enseignement se poursuit en deux langues. « L’année dernière, tous les inscrits ont été reversés dans le système parce que leurs niveaux leur permettaient de poursuivre l’éducation formelle ». Par ailleurs l’animatrice souhaite que les centres à passerelle se multiplient à travers le Burkina Faso.
Le représentant de la communauté a souhaité que les années à venir les adultes aussi puissent s’inscrire. Cette école a donné la chance aux enfants de 09 à 12 ans de poursuivre leurs études, nous sensibilisons régulièrement les parents pour qu’ils inscrivent les enfants, a-t-il ajouté
Le Ministre de l’éducation dit être satisfait de ce qu’il a constaté au cours de la visite. Il a félicité les promoteurs pour leur initiative, avant d’indiqué que les écoles à passerelle sont une solution aux difficultés que connaissent les écoles classiques. « C’est vrai que l’école a quelques difficultés, certains même ont été renvoyés de l’éducation formelle. Mais comme nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes en même temps, cette méthode permet de trouver une solution, une autre manière pour que tous les enfants soient à l’école », a ajouté l’illustre visiteur du Centre. Selon lui, la vision de l’ANTBA démontre que ce n’est pas l’Etat seul qui doit s’occuper de l’éducation des enfants et que chacun doit faire sa part.
Le ministre a surtout encouragé les initiateurs en ces termes «Nous comptons donc sur vous pour y arriver. L’essentiel ce n’est pas toujours le bâtiment ou les tables-bancs, c’est aussi que vous aussi vous amenez vos enfants. Et que vous mettez aussi en place des conditions pour que l’enseignant aussi qui va venir puisse vivre en paix parmi vous. Je suis très content de la manière dont vous avez intégré l’animatrice dans votre communauté. C’est cela qui aussi qui lui donne la motivation de se donner à fond dans son travail ».
Avant de quitter les lieux le Ministre s’est rendu dans l’école d’accueil pour s’entretenir avec les élèves. L’élève Ouédraogo Ismaël trouve le travail plus intense dans les centres à passerelle et très relaxe dans l’école d’accueil. Il espère décrocher le C.E.P.
Soumana Loura