Zambie : Incroyable l’université va enseigner l’art de la sorcellerie aux étudiants
Tout comme l’Afrique de sud, la Zambie vient aussi de s’inscrire dans la logique d’enseigner la sorcellerie dans les universités. Pour soutenir cette envie de conserver le patrimoine immatériel, l’UNESCO a fait un don de 340 000 dollars aux autorités de l’Université zambienne. Selon afrimag, déjà 20 étudiants se sont déjà inscrits pour suivre les cours sur la sorcellerie.
La sorcellerie désigne souvent la pratique d’une certaine forme de magie, dans laquelle le sorcier ou la sorcière travaille avec les énergies globales, que ce soit celles des plantes, des cycles lunaires, des saisons ou même des entités. Selon les cultures, la sorcellerie fut considérée avec des degrés variables de soupçon voire d’hostilité, parfois avec ambivalence. Certaines doctrines religieuses considèrent toute forme de magie comme de la sorcellerie, la proscrivent ou la placent au rang de la superstition. Elles opposent le caractère sacré de leurs propres rituels aux pratiques de la sorcellerie.
La sorcellerie est un terme controversé et son histoire est complexe. Selon le contexte et le milieu culturel dans lequel ce mot est employé, il désigne des idées différentes, voire opposées. Chaque société possède ses propres conceptions en matière de tradition, de croyance, de religion, de rites, de rapport à l’au-delà et à la mort et d’esprits bons ou mauvais ; il est parfois impossible de trouver un équivalent d’une culture à l’autre.
Car cela ne tienne, la sorcellerie reste un patrimoine culturel à protéger. Et la Zambie vient de s’inscrire dans cette logique de sauvegarde. Pour soutenir cette volonté l’UNESCO vient de faire un don de 340 000 dollars à l’Université de Zambie pour développer un programme d’étude en vue de la sauvegarde du patrimoine immatériel.
Selon la commission nationale zambienne pour l’UNESCO, le patrimoine immatériel comprend des pratiques telles que la sorcellerie, des pratiques sociales comme l’expression par la musique, la connaissance, les compétences, les instruments, les objets, les artefacts et les rituels.
A peine instaurés, zanbianobserver rapporte que 20 étudiants se sont déjà inscrits pour suivre les cours sur la sorcellerie. Pour rappel, en novembre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Nkandu Luo, avait annoncé que la Zambie devrait considérer la recherche et l’étude de la sorcellerie comme une science pouvant être utilisée de manière productive pour le bien du pays. Le professeur Luo avait déclaré que les scientifiques zambiens devraient suivre l’exemple de leurs collègues sud-africains qui ont commencé des études sur la sorcellerie dans certaines universités.
Si De nombreux pays, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, punissent de nos jours les pratiques de sorcelleries notamment pour certains par la peine de mort. Par exemple, au Cameroun, l’article 251 du Code Pénal réprime les pratiques de sorcellerie. Que se passera-t-il si toutefois les expériences de l’Afrique du sud ou de la Zambie s’avéraient fructueuses ?
Aubin OUEDRAOGO